Reprise de la SNCM: après l'abandon de Stef, Baja Ferries propose une nouvelle offre

Baja Ferries, qui présentait une offre conjointe avec le groupe Stef pour la reprise de la SNCM, propose de reprendre seul toutes les activités de la compagnie après la décision de son partenaire de renoncer à son projet, écrit-il dans un courrier dont France 3 Corse a obtenu copie.

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Dans cette lettre datée de vendredi et adressée aux juges et aux administrateurs judiciaires de la compagnie maritime placée en redressement judiciaire en novembre 2014, l'armateur Baja Ferries propose de reprendre l'ensemble des activités de la SNCM sous pavillon français et de conserver 750 CDI sur un peu plus de 1 400.

Dans un communiqué, Baja Ferries indique que son offre inclut légalement l'acquisition des navires Pascal Paoli, Jean Nicoli, Paglia Orba, Monte d'oro, Daniel Casanova et méditerrannée pour un prix de cession de 15,2 millions d'euros.

Dans le projet conjoint présenté avec le groupe StefBaja Ferries devait reprendre les activités "Maghreb" de la SNCM, et Stef les activités "Corse".

Pour Daniel Berrebi, président de Baja Ferries, «l’ambition de Baja Ferries est de faire naître à Marseille un grand groupe français de transport ferry présent en Méditerranée. Notre projet, le seul porté par un groupe expert du transport maritime, est solide sur le plan financier, industriel et social. Il prend en compte avec réalisme les besoins de financement qui permettront d’apporter une réponse pérenne aux activités de la SNCM et de couvrir les travaux indispensables d’entretien et de remise en état des navires. Nous avons pour les dessertes de la Corse et du Maghreb des objectifs ambitieux, et souhaitons, en conservant durablement le pavillon français sur tous les navires, offrir un service de continuité territoriale fiable et qualité et regagner des parts de marché sur les lignes à fort potentiel ».

Le 25 septembre, le tribunal de commerce de Marseille avait reporté au 14 octobre l'examen des quatre offres de reprise alors déposées: celle de Baja Ferries et Stef, celle de l'ex-directeur du port de Marseille, Christian Garin, celle du groupe corse Rocca, et celle de Corsica Maritima, un consortium d'entrepreneurs insulaires. Le tribunal avait déjà rejeté en juin trois premières offres, de Baja Ferries, Christian Garin et Rocca.

Evoquant son nouveau projet, Baja Ferries assure dans ce courrier révélé par la publication spécialisée Le Marin que "les efforts déployés depuis le 10 juin dernier (lui) ont permis d'obtenir, en sus des ressources propres du groupe, un financement de 50 millions de dollars (environ 44 millions d'euros) auprès de financeurs externes".

Le groupe assure aussi avoir s'être mis d'accord avec la Méridionale – filiale de Stef et co-délégataire de la délégation de service public (DSP) de continuité territoriale vers la Corse avec la SNCM -, pour assurer les liaisons vers la Corse jusqu'à la conclusion d'une nouvelle DSP.

"Si toutefois vous deviez considérer que notre offre ne peut pas être examinée lors de l'audience du 14 octobre prochain, nous vous demandons, dans la mesure où cette offre constitue l'unique proposition de reprise intégralement financée et est en outre présentée par le seul candidat ayant une activité d'armateur, de bien vouloir fixer, lors de cette audience, un nouveau et bref délai d'amélioration des offres", conclut Baja Ferries.

Vendredi, le groupe de transport et de logistique Stef a annoncé qu'il renonçait à son offre de reprise des activités "Corse" de la SNCM faute d'avoir obtenu notamment un feu vert des autorités de la concurrence européenne lui garantissant qu'il n'aurait pas à rembourser à l'Etat plus de 400 millions d'euros d'aides publiques considérées comme illégales par Bruxelles.

François Padrona, Porte-parole du consortium "Corsica Maritima"; Alain Mosconi, Délégué STC-SNCM.
EQUIPE: Stella Rossi, Sabrina Cicchini, Vanessa Culioli

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