Répondant à l'invitation du président de l'assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni, la préfète de région Josiane Chevalier a présenté ce jeudi après-midi le bilan des services de l'Etat devant cette assemblée, renouant avec une tradition disparue depuis 2010
La session consacrée à l'audition de la préfète s'est ouverte par les discours courtois mais fermes des deux présidents, Jean-Guy Talamoni président de l'assemblée de Corse, et Gilles Simeoni président du conseil excutif. Ils ont tour à tour évoqué les concepts de nation et de peuple corse, et regretté l'absence de véritable dialogue entre la Corse et l'Etat.
"Madame la Préfète, vous l’avez compris, vous êtes pour nous la représentante d’une légalité transitoire. C’est à ce titre que nous nous apprêtons à vous entendre." #ACinVivu #AuditionPréfète pic.twitter.com/4nt2ZT1FaY
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) March 27, 2019
En 2019, et malgré tout ce qui s’est passé depuis, l’Etat soutient que le peuple corse n’existe pas et refuse de tenir compte des 56% de votes qui se sont portés sur la majorité territoriale. pic.twitter.com/M0wHWr5rmj
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) March 27, 2019
La préfète Josiane Chevalier, avant de dresser le bilan de l'action des services de l'Etat, les a assurés que "Chaque légitimité, la vôtre comme la mienne, mérite le respect ".
Une longue séance de questions-réponses autour de multiples sujets s'est ensuite déroulée. Agriculture, emploi, lutte contre les incendies, précarité, les échanges ont été cordiaux, même si les présidents ont conclu en regrettant des réponses techniques, et partielles.
#AuditionPréfète #ACInVivu
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) March 27, 2019
"Vos réponses, sur le plan technique ne nous ont pas satisfaits. Sur le plan politique vous ne vous êtes pas avancée.
Mais, notre majorité porte un "invincible espoir", celui de voir notre peuple recouvrer ses droits. Nous savons que ce jour viendra." pic.twitter.com/h9iM2B8GRU
A l'issue de la session, Josiane Chevalier a déclaré "Je ne vais sur les terrains qui ne sont pas les miens, je ne vais pas sur les terrains politiques, je m'attache à mettre en acte la feuille de route du président de la République. Je ne suis pas dans la politique, je suis dans l'action du quotidien"
Une esquive à la demande de dialogue politique réitérée par les présidents Talamoni et Simeoni, qui laisse supposer, à quelques jours de la visite sur l'île du président Macron, qu'il n'y aura pas de changement de cap.