2016 aura été marquée par la reprise de l'ancienne compagnie maritime SNCM, devenue Corsica Linea ainsi que par le vote d'une compagnie régionale par l'Assemblée de Corse.
Naissance de la Corsica Linea
Début janvier, Daniel Berrebi et les patrons insulaires emmenés par François Padrona s'allient pour créer une compagnie maritime. Le Stena Carrier, un navire roulier, est affrété pour faire des rotations entre Bastia et Marseille. Ils ne réclament aucune subvention. L'association se veut durable.L'alliance Berrebi-Padrona surprend, les deux hommes avaient présenté des offres concurrentes devant le tribunal de commerce de Marseille lors du redressement judiciaire de la SNCM en 2015.
Le tribunal avait plébiscité l'offre de Patrick Rocca. Le chef d'entreprise ajaccien qui récupère une société déjà amputée de 500 salariés doit s'adapter à la nouvelle donne.
Fin janvier nouveau coup de théâtre. Lors d’un comité d'entreprise, Patrick Rocca annonce un rapprochement avec ses anciens concurrents.
Au printemps, les navires sont repeints en rouge, le Stena Carrier et Daniel Berrebi ne sont plus qu'un souvenir. Désormais la nouveauté vient du politique. Vieux serpent de mer, le projet de compagnie régionale prend forme.
Une compagnie régionale
L'Assemblée de Corse adopte le principe de deux sociétés d'exploitation et d'une société d'investissement pour acheter des navires. La concrétisation est attendue pour 2017.Les transports insulaires se sont invités jusque dans les débats de l'Assemblée Nationale. Votée le 16 décembre, la loi de finance 2017, avec le soutien de Jean-Michel Baylet consacre la déspécialisation des 187 millions d'euros de la continuité territoriale.
Les économies réalisées sur cette enveloppe pourront être utilisées pour les routes, le rail et le développement rural.
La bonne santé de Corsica Ferries
Pour les passagers, la Corsica Ferries reste le leader incontesté. En 2016, la compagnie italienne a ouvert deux lignes entre le continent et la Sardaigne via Porto-Vecchio. Durant la basse saison, la ligne Ajaccio Porto-Torres a également été inaugurée.En revanche, la Blu Navy qui avait succédé à la Saremar a baissé pavillon. La compagnie italienne de 40 salariés qui assurait le trafic entre Bonifacio et Santa-Teresa-di-Gallura a arrêté cette activité fin octobre.
L'entreprise n'a pas pu obtenir de financements publics, d'autres rotations étant assurées sans subventions par son concurrent italien Moby Lines.