Tentative d'assassinat d'Yvan Colonna : des rassemblements de soutien dans toute la Corse

Vendredi 4 mars, des rassemblements de soutien à Yvan Colonna ont été organisés dans toute la Corse. Le militant nationaliste a été violemment agressé par un codétenu de la prison d'Arles mercredi. Une enquête est ouverte pour tentative d'assassinat.

Ajaccio, Bastia, Porto-Vecchio, Propriano, L'Île-Rousse, Saint-Florent… Vendredi 4 mars, deux jours après la tentative d'assassinat d'Yvan Colonna par un codétenu de la maison centrale d'Arles, une dizaine de rassemblements de soutien au militant nationaliste, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998, ont été organisés dans toute la Corse.

Des photos de ces différentes mobilisations ont été publiées sur les réseaux sociaux, notamment sous le hashtag #GhjustiziaPerYvan. Entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées devant la préfecture de région à Ajaccio. Vers 20h30, un feu a été allumé contre les grilles du bâtiment. 

À L'Île-Rousse, 300 manifestants se sont réunis place Paoli. Tous les partis nationalistes étaient représentés et se sont recueillis dans l'émotion et la solidarité. "C'était très important pour tous les Balanins et les Corses de se rassembler ce soir pour montrer notre soutien à la famille d'Yvan Colonna et leur montrer que nous sommes là, unis", explique Jean-Baptiste Filippi, maire de Moncale et militant nationaliste.

300 autres personnes se sont également mobilisées à Prunelli-di-Fiumorbu. À Saint-Florent, une banderole réclamant la libération de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi a été déployée.

Les deux hommes ont également été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac. Détenus à Poissy, ils réclament leur rapprochement dans l'île depuis de nombreuses années. Leur souhait est bloqué par leur inscription au répertoire des détenus particulièrement signalés (DPS), comme l'est aussi Yvan Colonna. 

Hospitalisé à Marseille depuis le 2 mars, le Cargésien de 61 ans est plongé dans un coma post-anoxique. Pour l'heure, son état est stable. Une nouvelle manifestation, à l'initiative des syndicats étudiants, doit se tenir dimanche 6 mars à Corte.