Créditée de 5,92% des suffrages au premier tour, la liste "Corse, terre de progrès" ne peut se maintenir seule au second tour et n'a pas choisi de fusionner. Jean-Charles Orsucci appelle désormais ses électeurs à voter "pour la liste qu'ils considèreront comme se rapprochant le plus de son projet".
Trois jours après, la défaite semble toujours difficile à digérer. Avec 5,92 % des suffrages exprimés au premier tour des élections territoriales (7.957 voix), la liste "Corse, terre de progrès", conduite par Jean-Charles Orsucci, n'est pas parvenue à accéder au second tour.
Une "immense déception" pour le maire de Bonifacio, qui, s'il a amélioré son score de 10 points sur ses terres, récolte près de moitié moins de voix que lors du scrutin de 2017 (11,26 %, soit 13.455 voix).
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 23 juin, Jean-Charles Orsucci remercie "chaleureusement les femmes et les hommes qui [leur] ont accordé leur confiance, tout comme ceux qui [les] ont accompagné dans cette campagne électorale et plus largement qui se sont reconnus dans [leur] démarche."
Admettant son regret, avec ses colistiers, "de n'avoir pas su convaincre plus de Corses pour permettre aux valeurs qu['ils portent] d'être représentées à l'Assemblée de Corse" - une malheureuse première pour le "courant progressiste" depuis 1982 -, il indique néanmoins ressentir "une grande fierté d'avoir su rester [eux]-même et de n'avoir cédé à aucune compromission." Plus encore, "nous continuerons à faire vivre ses valeurs au travers de nos engagements électifs, associatifs et citoyens", assure-t-il.
Fidèles à l'esprit de liberté qui nous guide, nous ne donnons aucune consigne de vote pour le 2e tour.
— Jean-Charles ORSUCCI (@OrsucciJC) June 23, 2021
Nous invitons les électeurs à se déterminer pour la liste qui se rapprochera le plus de notre projet: progrès social, solidarité et attachement aux valeurs de la République. pic.twitter.com/jdhLaNganM
Ni allié ni soutien de Laurent Marcangeli
Des discussions ont bien été engagées avec le maire Les Républicains d'Ajaccio, Laurent Marcangeli, détenteur de 24,86 % des voix au premier tour, et positionné comme le principal adversaire du président du conseil exécutif sortant Gilles Simeoni. Sans qu'aucun accord d'alliance ne soit finalement entériné, comme cela a été le cas, notamment, entre Corsica Libera, qui n'était pas en capacité de poursuivre seul au second tour et le Partitu di a Nazione Corsa.
"Nous avons discuté à deux reprises, et avons décidé que ce n'était pas la meilleure méthode à employer", a précisé la tête de liste "Un soffiu novu", indiquant ne pas savoir "si aujourd'hui, les fusions fonctionnent vraiment."
En conséquence, et "fidèle à l'esprit de liberté qui [les] guide", la liste "Corse, terre de progrès" choisit de ne donner aucune consigne de vote à ses soutiens pour le second tour. Les colistiers appellent plutôt leurs électeurs "à se déterminer en conscience pour liste qu'ils considèrent comme se rapprochant le plus" de leur projet pour la Corse, "empreint de progrès social, de solidarité et d'attachement aux valeurs de la République".
Le second tour des élections territoriales se déroule le dimanche 27 juin prochain. Quatre listes sont toujours en lice, dont trois issues des forces nationalistes : "Fà populu inseme", menée par Gilles Simeoni ; "Avenzemu pè a Corsica", menée par Jean-Christophe Angelini ; "Core in Fronte", menée par Paul-Félix Benedetti ; et enfin "Un soffiu novu", menée par Laurent Marcangeli.