Visite de Jacqueline Gourault en Corse : une "flânerie ministérielle" pour Jean-Guy Talamoni

Jean-Guy Talamoni, a choisi de ne pas se joindre à la visite de la ministre de la Cohésion des territoires et du secrétaire d'Etat chargé du tourisme en Corse. Pour le président de l'Assemblée de Corse, le déplacement s'apparente ainsi à des "pseudo-concertations entrecoupées de vaines mondanités."

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Après la venue de Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur et chargée de la Citoyenneté, au début du mois, c'est autour de Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires, et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat chargé du tourisme, de poser leurs valises en Corse.

Un voyage express sur deux jours, en commençant par la Haute-Corse, lundi 26 avril, puis la Corse-du-Sud, ce 27 avril, marqué par de nombreuses visites auxquelles ont été conviés représentants de l'Etat et plusieurs élus de la région.

Parmi ces derniers, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, les députés Paul-André Colombani, Michel Castellani, et Jean-Félix Acquaviva, de même que le maire de Bastia Pierre Savelli, ou encore le maire d'Ajaccio Laurent Marcangeli. Une absence a néanmoins été remarquée : celle de Jean-Guy Talamoni. Le président de l'Assemblée de Corse avait pourtant, lui aussi, reçu une invitation de la part des ministres.

"Flânerie ministérielle"

Une proposition qu'il a choisi de décliner. "Dans les circonstances actuelles, il ne nous paraît pas opportun de participer à cette nouvelle flânerie ministérielle, simulacre de dialogue", explique ainsi Jean-Guy Talamoni, dans un communiqué publié ce 27 avril.

"Depuis longtemps, les différentes dimensions de la question touristique ont largement été explorées. Des revendications claires ont été formulées et réitérées par les élus et les responsables de l'industrie touristique, notamment un statut fiscal et social, le soutien aux structures familiales ou la lutte contre le paracommercialisme."

"Pseudo-concertations entrecoupées de vaines mondanités"

Pourtant, poursuit-il, "le gouvernement français et son administration se refusent obstinément à effectuer le moindre pas en ce sens, malgré des dizaines de réunions au plus haut niveau de responsabilité ces dernières années. Des responsables professionnels se sont encore exprimés il y a quelques heures pour faire part, à nouveau, de leurs difficultés et de leurs attentes. Nous leur confirmons naturellement notre total soutien."

"En la matière comme en d'autres, il appartient à présent à Paris de commencer à faire concrètement sa part du chemin, tous les éléments étant en sa possession depuis fort longtemps, conclut le président de l'Assemblée de Corse. Plutôt que d'organiser de pseudo-concertations entrecoupées de vaines mondanités."

Un message repris par le groupe Corsica Libera - dont fait partie Jean-Guy Talamoni - et son président, Petru Antone Tomasi, pour qui ce voyage, "éludant toute dimension politique", est "un nouvel épisode de tourisme ministériel sans intérêt."

Le déplacement ministériel se clôture en fin d'après-midi, ce mardi 27 avril.

 

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