La visite d'Emmanuel Macron en Corse sonne comme un nouveau rendez-vous manqué. Le "dialogue historique" voulu pourtant dans les déclarations respectives à la fois par le président de la République et par Gilles Simeoni, qui dirige l'éxécutif de l'Assemblée de Corse devra encore attendre. 

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Emmanuel Macron et Gilles Simeoni ne se sont pas rencontrés ce jeudi 4 avril. À la veille du débat organisé à Cozzano entre les maires insulaires et le président de la République, dans le cadre du grand débat national chaque camp déclinait respectivement les invitations

Quelques jours après l’annonce de la visite du président de la République, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, notifie dans un communiqué qu’il ne se rendra pas au débat. Il s’inquiète que les questions spécifiques à la Corse ne soient pas abordées et parle déjà d’une « nouvelle occasion manquée ».
 
La position de l’exécutif de Corse semble néanmoins évoluer mardi. À cette date, Emmanuel Macron, dans un entretien à Corse Matin, déclare arriver « disponible et volontaire », appelle à l’ouverture d’un « dialogue historique », et spécifie qu’il « répondra directement aux questions spécifiques de la Corse ». Si Gilles Simeoni affiche publiquement sa déception, il assure discuter de la réponse à apporter avec les élus de la majorité territoriale. 

 

 

Assemblée de Corse


Cette dernière arrive ce mercredi 3 avril sous la forme d’une invitation solennelle du président de la République dans l’hémicycle de l’Assemblée de Corse, « avec la représentation élue de la Corse, dans la diversité de ses expressions ». 


Entretien avec Gilles Simeoni sur le plateau du Corsica Sera


Le tout a été ponctué d’appels téléphoniques et d’échanges le week-end dernier. 

► Conférence de presse des élus de la majorité territoriale

Deux heures plus tard, les services de l’Élysée informent qu’Emmanuel Macron ne se rendra pas à la Collectivité de Corse. Mais la question reste ouverte, puisque l’étape de la visite présidentielle à Sampolo a été annulée. Le programme du chef de l’État reste vague et a été une nouvelle fois modifié. Il devrait arriver jeudi matin à 10 heures à l’aéroport d’Ajaccio et devrait prendre directement la direction de Cozzano. 

   

« Je suis totalement défavorable au boycott »


Ce mercredi 3 avril, le président du Sénat, Gérard Larcher, s’est invité dans les discussions. Invité de la matinale de CNEWS, le troisième personnage de l’État a indiqué souhaiter que les élus nationalistes rencontrent le président de la République. 

Il explique : « La politique de la chaise vide, c’est le contraire de ma nature. […] Le président de la République, c’est le père de la Nation. Et refuser de le rencontrer, c’est pour moi un contre-sens. Je souhaite que les élus corses participent au débat, y compris pour faire des contrepropositions. […] Je suis totalement défavorable au boycott ».

 

En 2018, la première visite officielle d’Emmanuel Macron en Corse a douché les espoirs des nationalistes. Lors du discours de Bastia, le président de la République a notamment répondu « non » à la cooficialité de la Corse. Gilles Simeoni parlait déjà alors d’une « occasion manquée », la majorité nationaliste se sentant même humiliée. 

C'est sur cette "feuille de route" du discours de l'Albore à Bastia en 2018, que le président a décidé de s'inscire cette fois encore. Pas de réponses aux revendications d'autonomie, de co-officialité, d'amnistie... 

Cette visite ne sera donc pas de nature à renouer le lien entre Gilles Simeoni et Emmanuel Macron. La situation apaisée de la Corse, la cohésion déjà entamée de la majorité territoriale resisteront-elles à cette situation de blocage? 

Les semaines à venir seront sans doute riches en enseignement. 


 
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