Les représentants de l'Etat sur l'île ont demandé à la communauté de communes Sud Corse de retirer sa candidature du programme national. Ce qui fait bondir la majorité territoriale. Alors, intervention ou cafouillage?
Voilà qui pourrait ne pas arranger les relations entre l'Etat et les élus nationalistes, qui s'affrontent à fleurets à peine mouchetés depuis des semaines autour de la Fibre ou des paillotes...
Dans une lettre, la sous-préfète de Sartène, "pour la préfète et par délégation", a demandé à la Communauté de communes Sud Corse de retirer sa candidature pour le programme Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée (TZCLD).
Un programme qui propose des contrats à durée indéterminée à des personnes en voix d'exclusion.
La raison, selon le courrier, c'est que la communauté de communes "n'exerce plus de compétences en matière d'emploi" depuis le 29 mars dernier..
La démarche d'Audrey Baconnais-Rosez, la sous-préfète de Sartène, a fait bondir la majorité territoriale.
Dans un courrier, la préfecture demande à la Communauté de communes Sud Corse de retirer la délibération par laquelle elle présentait sa candidature à la démarche @ZeroChomeurLD. Une tentative de bloquer #TZCLD en Corse ⤵️https://t.co/EraUGTai6y
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) 13 juin 2019
Laurent Grandguillaume, président de TZCLD au plan national, a lui-même fait part de son étonnement devant la situation sur les réseaux sociaux:
L'etat est-il revenu sur sa décision?
Une chose est sûre, Josiane Chevalier s'est empressée de publier un communiqué de presse qui affirme qu'il n'est pas question d'écarter la communauté de communes Sud Corse du programme, mais qu'il faudra envisager quelques ajustements :
Une manière, peut-être, de tenter de rassurer les élus nationalistes sans pour autant ne désavouer personne.
Communiqué de presse de la préfète de Corse