La commission de discipline de la ligue de football a prononcé jeudi soir la fermeture de la Tribune populaire sud à titre conservatoire à la suite des incidents samedi pendant la rencontre face à Evian TG. Le club parle de "sanction très lourde" et a décidé de faire appel.
Au fait de la gravité des faits, la commission de discipline de la ligue de football avait convoqué en urgence les dirigeants de l’OGC Nice. Après audition par visioconférence, la commission a décidé de placer le dossier en instruction et a prononcé à titre conservatoire la fermeture de la Tribune Populaire Sud. La tribune sera donc fermée pour le prochain match à l'Allianz Riviera le 18 avril, à 17h pour la réception de Paris Saint Germain. Sauf miracle et une décision de la ligue jeudi prochain.
Dans un communiqué, la direction du club a réagi ce matin:
"Cette sanction, très lourde, pénalise une fois de plus le club, mais aussi des milliers de supporters totalement étrangers à ces événements."
L'OGC Nice a décidé de faire appel.
"Confusion médiatique"
Le club met en cause les medias qui n'auraient pas bien interprétés les faits qui se sont déroulés samedi lors de la rencontre face à Evian TG. "A aucun moment, que ce soit à l'intérieur du stade ou à leur sortie, les dirigeants du club n'ont été confrontés de près ou de loin à un sentiment d'insécurité à leur égard." Le club explique que "le mouvement de foule, qui a entraîné une opposition avec les stadiers et les forces de sécurité, est venu d'un événement isolé sans aucun lien avec une quelconque volonté d'en découdre en tribune présidentielle.""Evénement inadmissible et inacceptable"
A l'issue de la rencontre, le sous-préfet Sébastien Humbert avait parlé d' "évènement inadmissible et inacceptable qui aurait pu avoir des conséquences très graves pour les spectateurs venus en famille au stade."Le stade, dans lequel les différentes tribunes ne sont pas séparées matériellement, a déjà connu deux incidents importants depuis son inauguration en septembre 2013: en novembre 2013, lors de Nice-ASSE, les Ultras foréziens avaient détruit 220 sièges et avaient tenté l'affrontement direct avec leurs homologues azuréens (11 blessés, 7 condamnations). En octobre 2014, de nombreux supporters de l'OGCN avaient envahi la pelouse lorsque le gardien de but réserviste de Bastia y avait brandi le drapeau corse après la victoire des siens.