La « ferme des 1000 veaux », projet d’élevage intensif dans l’Aisne devrait toucher neuf communes du Nord dont Fourmies et Wignehies. Une enquête publique dans les deux villes se terminait ce mercredi.
Dans la commune de Clairfontaine (Aisne), attenante à Fourmies, un agriculteur prévoit d’agrandir considérablement son élevage : propriétaire de 400 veaux, il prévoit d’engraisser 1025 veaux de boucherie et 90 bovins.
Neuf communes du Nord concernées
Dans son projet, il envisage aussi d’épandre le lisier produit par les bêtes sur neuf communes voisines du Nord, dont Fourmies et Wignehies. Le lisier, un engrais naturel à base d’urine et d’excréments et d'eau peut s’avérer polluant s’il est produit en grandes quantités.
Intervenants : Mickaël Hiraux
Maire (UPN) de Fourmies ; Corinne Flament, Présidente de la SPA d'Hirson ; Didier Halleux,
Membre de la chambre d'agriculture de l'Aisne
A Fourmies, où une enquête publique se terminait mercredi, le maire (UPN) Mickaël Hiraux s’oppose au projet : « On le voit bien en Bretagne, l’élevage industriel pose un problème environnemental ne serait-ce que sur les produits de consommation mais aussi sur les conditions financières des éleveurs. Ca ne fonctionne pas », estime-t-il.
Enquête publique
Pour réorganiser sa ferme, l'éleveur de Clairfontaine a besoin d'une autorisation de la préfecture, qui dépend en principe des résultats de l'enquête publique en mairie.On y croise surtout des associations qui viennent donner leur avis, beaucoup s'inquiètent du bien-être animal : « Il ne s’agit plus de fermes mais d’usines à viande, s’inquiète Corinne Flament, Présidente de la SPA d'Hirson, les animaux ne sont plus considérés comme des êtres vivants et souffrants mais comme des produits industriels à fabriquer le plus rapidement possible. »
Une autorisation préfectorale en suspens
L'éleveur, qui n'a pas souhaité s'exprimer est soutenu par la chambre de l'agriculture de l'Aisne. Pour Didier Halleux, membre de la chambre d'agriculture, le modèle agricole reste le même : « Je ne vois pas de système industriel. Ca reste une exploitation familiale », explique-t-il.Le commissaire enquêteur rendra ses conclusions dans les prochaines semaines. L'autorisation définitive sera prononcée par le préfet