Grand débat national en Limousin : et après ? [REVOIR DIMANCHE EN POLITIQUE]

Après 2 mois de réunions, de rencontres, de recueil de demandes sur internet et autres cahiers de doléances, le grand débat national s'est achevé en Limousin. Et maintenant, que va-t-il en ressortir ? Etat des lieux dans Dimanche en Politique.

Après des dizaines de rencontres et de débats (50 réunions comptabilisées en Haute-Vienne en date du 12 mars, 35 en Corrèze et 27 en Creuse), des milliers de contributions récoltées sur internet, des cahiers de doléances remplis dans certaines mairies du Limousin, le grand débat s’est achevé officiellement vendredi 15 mars 2019, même si Emmanuel Macron va poursuivre ses rencontres en régions

Et maintenant, que va-t-il se passer  Comment vont être traitées toutes ces contributions et surtout pour quels résultats et quelles annonces ? 

Pour en discuter, Annaïck Demars reçoit 4 invités :

  • Sophie Beaudouin-Hubière, députée LREM de Haute-Vienne
  • Guillaume Péjoine, gilet jaune en Corrèze
  • Olivier Maurel, référent du grand débat en Creuse
  • Thierry Muzette, maire de Sainte-Anne-Saint-Priest (87), 165 habitants

Pour Guillaume Péjoine, gilet jaune en Corrèze, ce grand débat est "une mascarade" qui vise à "servir de campagne électorale à M. Macron pour les européennes". Thierry Muzette, de son côté, a "du mal à rentrer dans ce faux-semblant de démocratie.

Pour moi, ce grand débat a été cadré, avec des thèmes imposés. (...) Par expérience, de ces grand-messes, de ces grands "débats-llages", je ne suis pas sûr qu'il en sorte du concret pour les habitants, le mieux-vivre de nos habitants, et c'est une inquiétude que j'ai. 



Après avoir vanté les mérites d'Emmanuel Macron, "capable d'échanger avec des mères isolées, des jeunes, nos aînés, et répondre à un maximum de questions, la députée LREM de Haute-Vienne Sophie Beaudouin-Hubière a rappelé que sa majorité avait déjà infléchi certaines décisions.

Il y a des décisions sur lesquelles nous sommes revenus, comme l'augmentation de la CSG pour les retraités. Après, il faut comprendre que le temps législatif est un temps qui peut paraître un peu lent à nos concitoyens. 


Sur le devenir des contributions récoltées, Olivier Maurel, référent du grand débat en Creuse, explique qu'elles sont "envoyées à un organisme avec lequel l'Etat a passé un marché, cet organisme est un mélange de chercheurs et d'intelligence artificielle.

L'ensemble des contributions sont numérisées, vont être analysées, réparties en plusieurs thèmes puis il y aura un travail d'analyse humaine, de restitution.


Le gilet jaune Guillaume Péjoine ne voit pas d'issue positive à ce processus, ni "comment Macron, d'un seul coup, trouverait une solution alors qu'on la demande depuis 4 mois. Pour moi, le mouvement des gilets jaunes ne faiblit pas, il prend une autre forme et l'issue de ce débat risquerait bien de le faire remousser."

La colère des gilets jaunes, elle est toujours là. Sans la colère, on n'aurait pas eu les congés payés en 36 ou les augmentations de salaires en 68. 


Maire depuis 2014, Thierry Muzette renchérit : "il y a aujourd'hui une telle injustice sociale, fiscale, un tel manque de démocratie locale auprès des habitants que cette colère-là ne va pas s'arrêter. Il faut y répondre, il faut des mesures comme la suppression de la hausse de la CSG ou la fin de la TVA pour les produits de première nécessité.

 
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