Il aurait dût, un jour, devenir Empereur d'Allemagne mais la défaite de 1918 le priva de ce destin. Le Kronprinz, fils de Guillaume II, combattit dans les troupes allemandes au début de la guerre avant d'installer ses quartiers à Charleville-Mézières.
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Une ville où il laissa le souvenir d'un personnage original, plus porté sur les plaisirs de la vie que sur l'austérité militaire. Guillaume de Hohenzollern, dit le Kronprinz, fils ainé du Kaiser Guillaume II. Le prince héritier de l'Empire allemand qui passa une grande partie de la guerre, à Charleville-Mézières.
Nommé caporal dès l'âge de 6 ans, le plus jeune de l'armée prussienne, le Kronprinz se destine naturellement à une carrière militaire. Une fois devenu adulte, il est conquis par l'esprit pangermaniste de son père qui entend regrouper tous les germanophones au sein d'une grande Allemagne. Sa citation favorite témoigne de ses aspirations bellicistes : « C'est par l'épée que nous gagnerons la place qui nous est due mais qu'on nous refuse ». Lorsque la guerre éclate, Le Kronprinz, a 32 ans et prend la tête de la 5ème armée. Mais son père se méfie de ses capacités à commander et lui adjoint un chef d'Etat-major à qui il lui ordonne d'obéir.
Dans les premiers mois de la guerre, le grand quartier général allemand est transféré de Luxembourg à Charleville-Mézières qui devient la capitale militaire du IIème Reich. Le Kronprinz y prend ses quartiers et laissera un souvenir pour le moins atypique chez la population ardennaise. D'un naturel décontracté, le Kronprinz se distingue par sa grande frivolité. Notoirement infidèle, il multiplie les aventures avec des prostituées allemandes mais aussi des civiles françaises, coiffeuses ou danseuses. Le reste du temps, il se plait à parader dans les rues de la ville accompagné de ses lévriers, sous les moqueries des enfants à qui il distribue quand même bonbons et pièces de monnaie.
Une extravagance qui lui vaudra un surnom peu flatteur de la presse anglaise : le Clown Prince. S'il se montra actif en 1916 notamment lors de la bataille de Verdun, le Kronprinz ne marqua pas la Grande Guerre par ses faits d'armes. En 1918, pendant la révolution allemande qui provoqua l'effondrement de la monarchie, il s'exila aux Pays-Bas et renonça officiellement au trône d'Allemagne le 1er décembre 1918.
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