Ils auraient violé leur fils ainsi qu'une fillette.
Le couple vosgien a été interpellé à la mi-décembre, après qu'une cellule de veille de la gendarmerie eut repéré des allusions à des pratiques pédophiles sur des sites de rencontres échangistes, a expliqué à l'AFP une source judiciaire.
En garde à vue, la femme avait indiqué aux enquêteurs que son mari avait violé leur fils âgé de 11 ans, déficient mental, ainsi qu'une fillette, livrée par son père, un Charentais rencontré sur internet.
Ce dernier, interpellé, a expliqué aux gendarmes que le Vosgien l'avait convaincu de violer sa propre fille en filmant la scène, puis de se rendre dans les Vosges pour livrer la fillette. Père de trois enfants, il est présenté comme "inséré et sans histoires" par une source proche du dossier.
"Il reconnaît les faits. Il a pleinement conscience de la gravité de ses actes et il en est horrifié. Il a la volonté de travailler sur lui pour comprendre et fournir des explications", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Rémi Stéphan.
Des faits qui se sont répétés
Selon les enquêteurs, les faits se seraient déroulés au moins à deux reprises au cours de l'année 2012."Au travers des perquisitions et de leurs déclarations, ils ont été convaincus de viols sur leurs enfants avec d'autres adultes. L'objectif des enquêteurs, c'est désormais d'arriver à déterminer l'ampleur de ces ébats sexuels", a expliqué le procureur de la République à Epinal, Etienne Manteaux.
Les perquisitions ont par ailleurs permis de retrouver des images et vidéos pédopornographiques au domicile du couple vosgien.
"Au départ, l'épouse n'était pas du tout pour le libertinage. Elle a mis son mari sur un piédestal, elle a été complètement manipulée", a souligné auprès de l'AFP l'avocate de la suspecte, Me Farida Ayadi. Le couple vosgien, "issu de la classe moyenne", selon l'avocate, a un second enfant, âgé de 6 ans.
Les trois suspects ont été mis en examen pour viols sur mineurs de moins de 15 ans par un juge d'instruction d'Epinal, avant d'être écroués. Ils encourent une peine de 30 ans de réclusion criminelle devant une Cour d'assises.
Aucune poursuite n'a en revanche été engagée contre l'épouse du père de famille charentais, qui ignorait les agissements de son mari.