Le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon affirme que l'entreprise Spanghero savait qu'elle revendait de la viande de cheval. Quant à l'entreprise Comigel, dont le siège social est à Metz, elle aurait dû vérifier et contrôler la viande livrée dans son usine luxembourgeoise.
Benoît Hamon a tenu une conférence de presse le jeudi 14 février 2013 pour livrer les éléments de l'enquête menée après la découverte de viande cheval dans des plats surgelés. Le ministre délégué à la Consommation affirme que c'est en fait la société agro-alimentaire Spanghero qui a fourni comme viande de boeuf, de la viande chevaline à l'entreprise Comigel basée à Metz.: "L'enquête démontre que Spanghero savait qu'il étiquetait boeuf potentiellement de la viande chevaline. En tout cas, il y a une suspicion forte" a déclaré Benoît Hamon.
L'entreprise Comigel a toujours nié avoir sciemment utilisé de la viande de cheval pour fabriquer ses lasagnes. Le ministre délégué à la Consommation reconnaît que Comigel a été trompée mais que des vérifications et des contrôles sur la viande livrée dans son usine luxembourgeoise aurait dû être effectués.
Interrogé ce matin, 15 février 2013, par France 3 Lorraine, Erick Lehagre, PDG de Comigel se défend : "Nous sommes victimes. Depuis le départ, c'est quand même nous qui avons mis en exergue toute cette affaire. Nous avons prévenu les pouvoirs publics immédiatement, dès que l'on a su ce qui se passait. Notre bonne foi a été démontrée".
Benoît Hamon a tout de même souligner que Comigel aurait dû relever les anomalies d'étiquetage mais aussi être attentif à la couleur de la viande.
Écoutez à ce propos la réaction de Eric Lehagre, joint par téléphone par notre journaliste René Elkaim
Le patron de la PME, a également précisé qu'il avait déposé une plainte auprès du tribunal de Metz.
Le circuit de la viande, du cheval au boeuf :