Avant le concert ce soir à Amneville, Michel Sardou s'est produit mercredi 13 mars au Zénith de Nancy.
L'émotion pour des milliers de fans qui ont bravé le froid pour applaudir leur idole.
Mercredi 13 mars 2013, Zénith de Nancy, 20 h 30.
La salle est comble. Les projecteurs bleus tournés vers le public.
"Michel ! " "Michel ! ". Spectateurs impatients.
Les projecteurs s'éteignent, le rideau s'ouvre, le moment est enfin arrivé.
"Il" arrive sur scène.
Relation fusionnelle
Moment intimiste avec le public.Michel Sardou parle avec lui, une véritable complicité.
On se croit presque dans le dernier salon où l'on cause.
Plaisante sur ses divorces. On devine que Michel a une relation privilégiée avec la femme.
Peut-être tourmentée comme il l'ironise lui-même, mais très proche.
Le dialogue s'instaure avec la salle, les boutades fusent des gradins.
Sardou répond avec bonhomie et empathie. Une star en toute simplicité, assez rare à signaler.
L'alchimie prend à merveille, le spectacle peut commencer.
Le répertoire
"Vladimir Ilitch". Le Sardou engagé et rebelle.D'autres suivront dans la même ligne "Le France", "les Ricains".
Suivent les grands classiques.
Et d'autres, et d'autres encore. Entre deux gorgées d'eau minérale, sans arrêt et sans entracte, le Zénith résonne de grands succès populaires. La chanson française dans tous ses états.
Ceux qui ont compté
Séquence émotion, avec l'hommage vibrant et Provençal à papa Fernand.Clin d'oeil à Cloclo "Comme d'habitude".
Emouvant moment lorsque Jackie entre en scène, "la" voix de l'inoubliable maman, l'affectueux conflit entre une mère très paternaliste et son garnement de gamin dont elle oublie visiblement qu'il s'appelle Michel Sardou, auréolé d'étoiles.
Etoiles d'où elle s'adresse à son fils, le tance, corrige sa tenue et lui parle de talonnettes.
On la cherche du regard dans les cintres, Jackie.
L'équipe de la tournée
Michel Sardou présente ses choristes.Cinq jeunes femmes aux timbres différents dont une "gospel girl" qui empreinte de sa voix la célèbre "Java".
La charmante et talentueuse Delphine Elbé qui y va de son duo.
Vient le moment de présenter les cordes. Toujours des femmes aux violons et Mathilde à la contrebasse.
Arrivent les hommes aux guitares, banjo et basse, piano, claviers et batterie. Sardou se lâche, viril.
Et ils lui rendent bien.
Le concert va bon train, les spectateurs redoutent le moment où arrivera "Salut", celui où le spectacle est terminé.
La communion
"Musulmanes" est le signal de l'assaut. Celui où la salle ne tient plus et explose.Les spectateurs dévalent les gradins. Déboulent sur le devant de la scène, à quelques centimètres de l'idole.
Aucun service d'ordre ne vient troubler la fête, la communion d'un "grand" avec son public.
Les smartphones étincellent de lumière, photos et vidéos s'activent.
Les mains se tendent, les bouquets fleurissent, l'artiste saisit les marques d'affection, promet de "revenir" vers ceux qui'il ne peut pas toujours saisir, et, marque de respect, revient effectivement, ne déçoit pas ses fans.
Les loges des filles crouleront sous les bouquets lorrains.
C'est l'heure de présenter la logistique.
Les deux mecs du son, et celui exceptionnel de la régie lumière.
Une véritable symphonie de lumières, de couleurs entrelacées, d'effets savamment dosés, grand moment visuel qui exacerbe talents vocaux et musicaux.
Au revoir...
Le temps, hélas, ne s'arrête pas au Zénith. "Salut" s'annonce."Salut salut..
Je suis venu vous dire salut...
Et puis merci d'être venus...
Une autre année un autre endroit...
Adieu jusqu'à la prochaine fois...
Salut. "
Les "vivas", Michel revient pour une dernière et disparaît dans les coulisses.
En début de spectacle, Michel Sardou plaisantait sur son répertoire. Il ne peut pas tout chanter c'est sûr.
A promis de revenir en fin d'année, "octobre, décembre...". Sans preciser l'année.
Mais quel que soit le millésime, ils seront tous là, c'est sûr.
En marge de sa grande tournée nationale et internationale, Michel Sardou se produira à l'Olympia du 7 au 12 juin 2013
