Les électeurs du Haut-Rhin ont enterré le projet de fusion inédite des collectivités départementales et régionale d'Alsace en votant massivement contre.
Florilège des réactions politiques
Philippe Richert (UMP)
"on reconnait que le processus s'arrête mais ce n'est pas plus que ça"
Gilbert Meyer, maire UMP de Colmar
Réactions de Roland Ries maire PS de Strasbourg et Jacques Bigot président PS de la CUS
J. Spiegel (PS) maire de Kingersheim
"le oui n'est pas un aboutissement, c'est un commencement .. Je regrette qu'on ait loupé cette chance ..Je pense que l'une des raisons c'est l'échec de la démarche on est en pleine crise de le représentation
Je ne veux pas accabler Phlippe Richert..mais le train est passé pour 20 ans.."
Je suis désolé de dire que le Président du Conseil Général du Haut Rhin est en train de jubilier,il est l'un des responsables de l'échec.
Charles Buttner (UMP)
"La procédure en principe s'arrête.. On a vraiment construit un projet , on a coopéré ensemble ..est ce qu'on l'a suffisamment partagé , est ce que le contexte n'a pas joué contre le projet Il aurait fallu donner plus de temps pour approfondir les choses.. Je ne crois pas qu'il y ait un désintérêt , ce n'est pas les portes de l'enfer ou du paradis qui se referment ..j'étais préparé à tout .."
Mathieu Cahn Premier secrétaire du PS du Bas-Rhin
"Ce sont les promoteurs du projet qui sont responsables de l'échec..il y a des questions qui se posent à notre démocratie.. il fallait se donner le temps de convaincre"Le sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries (PS), a déposé dimanche un bulletin blanc dans l'urne, a-t-il expliqué sur Facebook. Tout en se disant favorable au principe, le maire de Strasbourg a regretté que "les intentions initiales de simplification se sont perdues".(source AFP)
La réaction de Roland Ries maire de Strasbourg et de Jacques Bigot président de la CUS
Réaction du groupe Socialistes et Démocrates
Guy Dominique Kennel Président du Conseil Général du Bas-Rhin
" je suis déçu mais aussi terriblement inquiet, nous avions fait une proposition pertinente..
Il ne faut pas effrayer les gens les départements ne sont pas supprimés..
..Aujourd'hui il y a peut être des gagnants, mais on a fait perdre du temps à l'Alsace
Nous avons eu un courage politique, c'est pas facile de la faire, c'est pas facile d'accepter un certain nombre de choses...le référendum est un exercice difficile..
Raphaël Nisand maire Ps de Schiltigheim:
"..quand on reçoit une leçon il faut savoir la recevoir.. c'est parce que ce projet ne correspond pas au désideratas actuels ..il n'y avait pas d'économies et de perspectives.
Ce projet manquait de proxlmité et de rigueur, revoyez votre copie ..
Jacques Fernique EELV :
"Le suffrage universel a parlé, on encaisse, on encaisse difficilement..la réponse est sans appel , c'est une occasion manqué , personne ne pense que c'est une victoire de la démocratie, on a une démocratie qui fonctionne mal ..
Il est important de reconstruire ,, ce projet est en miettes.."
..c'est la fin d'une certaine ambition pour l'Alsace.."
Charles Buttner président du Conseil Général du Haut- Rhin
.."C'est une grosse surprise et une déception..cette réponse il faut l'entendre .. il y a cette peur de se dire en qui faire confiance,peut on livrer l'Alsace ..mais pourquoi je perdrais mon conseil général ...c'est complexe,nous devons trouver les méthodes..la méthode n'était pas à la hauteur des enjeux .
J'ai milité pour un projet ..malgré toutes les contradictions nous avons porté le projet. Il n'est pas question d'avoir une gêne ou une honte, ce n'est pas le projet qui a été contredit... "
Martine Binder Front National
"..Je salue la lucidité des Alsaciens qui ont voté.. le problème c'est la confiance que l'on peut faire à la classe politique ..je crois qu'il y a un manque de confiance dans la classe politique.
La classe politique doit se mettre en cause, il y a beaucoup de questions qui se posent maintenant .
L’issue de ce scrutin est inquiétante
Le taux d’abstention record de cette consultation est symbolique et donne un signe fort à la classe politique locale. Les déçus du OUI essaient de trouver des excuses et désignent allègrement le vilain petit canard Haut-Rhinois. Ils n’ont même pas la décence de tirer des leçons de leur manque de clairvoyance. Quand j’entends le président du CG67 déclarer « Nous n’avons pas réussit, l’Alsace en pâtira » c’est scandaleux. On donne mauvaise conscience à l’expression populaire alors qu’ils se disent démocrates. Je salue pour ma part la lucidité des électeurs et je condamne tous ces élus notamment dans la M2A et la CUS qui essaient maintenant de minimiser leur responsabilité dans cet échec et osent désigner le manque de participation citoyenne. Je voudrais leur rafraîchir la mémoire en disant que seul le FN a défendu une logique de travail, d’initiative populaire et non un projet d’élus pour les élus.
Il faut regagner la confiance des électeurs et ceci ne se fera qu’en travaillant ensemble et pour les alsaciens avant tout.
Philippe Bies député PS du Bas-Rhin
..."Il ne faut pas dramatiser les choses .
C'est un projet technocratique qui n'a pas été élaboré avec les Alsaciens , ce qui a été proposé , n'a pas été bien compris..On est parti d"un conseil unique et on est arrivé à un conseil territorial d'Alsace , quelque chose qui était confus..."
Antoine Homé PS maire de Wittenheim
.." la force du non peut étonner , c'est le résultat de la méthode élaboré en catimini, c'est un projet fait par quelques élus pour quelques élus, il faut impliquer tous les maires..Les électeurs se sont détournés..
Il y a eu les querelles de personnes, les discussions autour du siège ...Ce résultat est tout sauf étonnant
On aurait dû faire des ateliers participatifs.. "
Extrait du communiqué du Parti communiste d'Alsace
..."En cette période troublée, les électeurs ont rejeté les petits arrangements politiciens. Ce NON appelle un nouvel âge de la démocratie locale. Nous souhaitons que cette fois-ci la souveraineté populaire soit pleinement respectée.
Le Parti Communiste Français est fier d’avoir contribué au rejet de ce projet porteur d’austérité et de régression sociale. Avec le report de l’acte III de la décentralisation et la victoire du NON, c’est le rejet de la réduction des dépenses publiques au nom des intérêts du libéralisme et des traités européens qui l’a emporté...."
Jean Rottner maire UMP de Mulhouse
..C'est un bon résultat pour le oui à Mulhouse.Moi je continuerais à faire de Mulhouse un pôle de bien-être..les réformes territoriales viendront de nous mêmes et pas des autres"
Julien Viel Président du PRG 67
"Le Parti Radical de Gauche du Bas-Rhin se félicite du rejet du projet "Richert" par la majorité des inscrits. L'abstention, qu'on ne peut que déplorer démontre que le projet "Richert", qui à l'évidence était trop flou et mal préparé, ne pouvait être adopté en l'état.Ce projet, incohérent et à contre temps, ne pouvait que conduire les alsaciens à ne pas l'accepter.
La tromperie orchestrée n'aura pas trouvé d'écho. Les prochaines échéances seront l'occasion de donner à l'Alsace de nouvelles majorités, afin de créer un projet répondant aux attentes de l'Alsace et des alsaciens.
Référendum alsacien: Philippe Richert regrette un "gâchis" (AFP) -
Le président du Conseil régional d'Alsace Philippe Richert (UMP) a parlé de "gâchis" dimanche soir, estimant que "l'impact des extrêmes" et le climat politique national expliquaient l'échec du projet de fusion des conseils généraux et du conseil régional qu'il appelait de ses voeux. Selon des résultats partiels, le référendum sur cette question a été clairement rejeté au moins dans le département du Haut-Rhin, ce qui suffit à l'invalider. M. Richert a fait part de sa "déception d'être dans la situation où ce projet est terminé", alors que, selon lui, "il était soutenu par un spectre très large du monde politique, mais rejeté par les extrêmes"."L'impact des extrêmes a été important. Ce résultat est aussi à mettre en relation avec le climat général, la crise, et l'affaire Cahuzac a indiscutablement eu un effet", a-t-il estimé.
Le camp du non et des abstentionnistes a connu un net infléchissement ces derniers jours", a-t-il relevé, avant d'ajouter: "On a le sentiment d'un grand gâchis". Philippe Richert a souligné qu'au niveau local il y avait eu aussi "un discours d'inquiétude, de peur, sur l'avenir du département du Haut-Rhin, avec le maire de Colmar qui avait dit que sa ville allait perdre la préfecture et la cour d'appel". "La question du millefeuille (administratif) reste ouverte. Nous avons raté le coche pour dix, quinze ou vingt ans", a regretté l'ancien ministre des Collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy.
Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan Député de l'Essonne
Président de Debout la RépubliqueVous n'aurez pas l'Alsace !Ce soir les Alsaciens ont envoyé un message politique d'une portée historique. A la volonté du gouvernement et des barons locaux d'affaiblir la République, ils ont répondu par un Non : "Non vous n'aurez pas l'Alsace !"
La Collectivité Territoriale d'Alsace est maintenant bonne pour les placards et les Alsaciens ne s'en porteront que bien mieux.
Copé "déçu" par le non au référendum
Jean-François Copé, président de l'UMP, a affirmé dimanche à qu'il était "déçu" par le "non" au référendum en Alsace."Je suis déçu du résultat malgré la campagne remarquable conduite par Philippe Richert (président du Conseil régional d'Alsace) et par de très nombreux élus UMP" de la région, a affirmé M. Copé. "Le taux de participation n'a pas été suffisant pour que le oui l'emporte. Je le regrette. Néanmoins, il faut continuer le travail de persuasion car cette réforme
était bonne pour l'Alsace et pourrait l'être aussi pour toute la France", a-t-il ajouté. Le référendum alsacien en vue d'une fusion inédite des collectivités départementales et régionale de la plus petite région de France a échoué dimanche du fait de la victoire du non dans le département du Haut-Rhin, selon des résultats presque complets.
Marylise LEBRANCHU et Anne-Marie ESCOFFIER prennent acte du résultat du référendum alsacien qui ne valide pas la création de la collectivité territoriale d'Alsace :
Aujourd'hui, les Alsaciens étaient appelés à se prononcer sur le projet de création d’une collectivité territoriale d’Alsace, par la fusion du Conseil régional d’Alsace, du Conseil général du Bas-Rhin et du Conseil général du Haut-Rhin.Suite au vote défavorable du Haut-Rhin, Marylise LEBRANCHU et Anne Marie ESCOFFIER prennent acte du résultat et rappellent que la réforme de la décentralisation présentée en conseil des Ministres ce mercredi 10 avril comporte des dispositifs qui permettront d'avancer vers une action publique simplifiée, plus proche des citoyens, donc plus efficace et moins coûteuse.
Les collectivités pourront ainsi s'entendre, dans chaque région, pour mieux organiser la gouvernance et la répartition des compétences au sein des Conférences Territoriales de l'Action Publique.
La réaction d'Armand Jung député du Bas-Rhin :extrait de son communiqué
Quel gâchis ! Un conglomérat de responsables politiques de droite, écologistes, et parfois même de gauche, ont voulu imposer leur conception de l’Alsace.....- je considère que la légitimité des principaux porteurs de ce référendum est sérieusement entamée ;- par ailleurs, je regrette que le Maire de Strasbourg, M. Roland RIES, ne se soit pas engagé d’une manière claire.
Eric Elkouby, conseiller général du Bas-Rhin
"Comme Conseiller Général du Bas-Rhin, attaché profondément à l’Alsace, le 7 avril restera, pour moi, un moment pénible et décevant. J’ai une autre conception de la décentralisation. Je continuerai à prendre part à ce débat au Conseil Général et dans les autres instances dans lesquelles j’ai l’honneur de siéger...""un rendez-vous raté et une alerte à entendre" (EELV)
Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) qui avait appelé à voter Oui au référendum en Alsace, a estimé lundi que c'était un "rendez-vous raté et une alerte à entendre" "L'échec du référendum alsacien de fusion des collectivités est une lourde déception pour celles et ceux qui, comme les écologistes, jugent nécessaire la simplification du +millefeuille+ territorial et le renforcement, dans cette perspective, de l'échelon régional", écrit EELV dans un communiqué intitulé "Alsace : un rendez-vous raté, et une alerte à entendre".Pour EELV, "il faut entendre ce refus majoritaire dans le Haut-Rhin comme une sérieuse alerte sur l'inégalité des territoires telle qu'elle est vécue". "C'est sur ce sentiment de domination des +petits territoires+ par les plus grands qu'ont joué les forces politiques conservatrices et réactionnaires. C'est ce sentiment de relégation persistante qui doit être entendu, au delà de l'Alsace, si nous voulons réduire les fractures qui minent la cohésion de notre pays", ajoute
EELV.
Les écologistes restent "convaincus qu (ils avaient) raison de soutenir le Ouipour la justice et l'égalité des territoires" et "persisteront sur la durée à promouvoir cette fusion, à travers les leviers nouveaux qu'elle pourrait activer au service
des territoires de l'Alsace et des Alsaciens".
Un "mauvais projet" (Désir)
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a qualifié lundi de "mauvais" le projet de fusion inédite des collectivités départementales et régionale d'Alsace, rejeté dimanche par référendum. "C'était un mauvais projet", a-t-il dit sur i>TELE. "On a vu que l'un des départements, le Haut-Rhin, l'avait refusé. Sans doute craignait-il(...) de ne plus être pris en considération dans cet ensemble", a-t-il ajouté. "C'était des majorités UMP dans les deux départements, Haut-Rhin et Bas-Rhin, et dans le conseil régional, qui ont fait cette proposition, sans être capables de l'expliquer clairement", a relevé Harlem Désir."On voit bien qu'il ne faut pas s'y prendre comme l'UMP l'a fait en Alsace", a encore déclaré le premier secrétaire. "Il y aura une nouvelle étape de la décentralisation proposée par le gouvernement (...) dès les prochaines semaines", a-t-il conclu. "On s'est surtout précipité. On a voulu à toutes fins avoir un vote qui confirmait l'orientation en ce domaine de l'UMP", a analysé pour sa part sur LCI Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS. "Oui, bien sûr, a-t-il concédé, le PS était divisé parce que le débat n'avait pas été mené à son terme". Cela signifie, a-t-il conclu, "qu'il faut réfléchir à la manière dont nous allons réformer en profondeur dans ce domaine la société française. Je pense que ce n'était pas la bonne méthode".