A 16 heures le taux de participation est de 28,5 dans le Haut -Rhin, et de 29,34% dans le Bas-Rhin.
Pour rappel à 11h la participation était de 11,16% pour le Haut-Rhin , et de 9,19 % le Bas Rhin
L'Alsace, plus petite région de France, est ainsi la première à utiliser une possibilité ouverte par la loi de réforme des collectivités territoriales de décembre 2010, une initiative qui a suscité l'intérêt de plusieurs responsables nationaux et d'autres régions. Censé, selon ses partisans, renforcer le poids de l'Alsace, le "oui" part favori. Mais l'issue de ce référendum est rendue incertaine par le taux d'abstention attendu, surtout dans le plus petit des deux départements concernés, le Haut-Rhin.
A l'issue d'une campagne généralement qualifiée de terne, mais plus éprouvante que ne le pensaient au départ les partisans de la réforme, son principal promoteur, le président du Conseil régional, Philippe Richert (UMP), s'est dit toujours "raisonnablement optimiste". Jusqu'au dernier jour, cet ex-ministre des collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy a sillonné les deux départements alsaciens pour prêcher en faveur de la "CTA", exhortant les électeurs à se mobiliser, car "chaque voix compte, et il n'y aura pas de deuxième tour". Il cite comme exemples pour l'avenir la possibilité de mieux coordonner la gestion des transports publics régionaux, celle des collèges et lycées, ou de prestations sociales.
Attention à l'abstention
Selon un sondage publié début mars, le oui pourrait recueillir près de trois-quarts des suffrages exprimés, mais une participation particulièrement faible dans le Haut-Rhin pourrait bloquer le projet. Dans l'hypothèse de participation la plus pessimiste de ce sondage, le oui rassemblerait 30% des inscrits dans le Bas-Rhin, mais tout juste le seuil légal des 25% dans le Haut-Rhin. Une coalition hétéroclite du non a réuni pour l'occasion les deux extrêmes de l'échiquier politique (Front de gauche et Front national), mais aussi une bonne partie des socialistes, les "souverainistes" de tous bords, quelques élus UMP guère convaincus par les arguments de simplicité, d'une plus grande efficacité et d'éventuelles économies mis en avant par les partisans de la CTA, et des syndicats comme FO et la CGT, qui redoutent une possible remise en cause du droit du travail national.
Les socialistes de Strasbourg, îlot de gauche dans une région très majoritairement de droite, regrettent notamment qu'au terme de tractations visant à ménager les susceptibilités du Haut-Rhin le siège du futur exécutif régional soit projeté dans le chef-lieu de ce département, Colmar, au lieu de la capitale régionale historique. Après avoir longuement hésité, le maire de Strasbourg, Roland Ries (PS) a finalement indiqué qu'il se voyait "contraint de (se) réfugier dans l'abstention", face à un projet dont il dit ne pas désapprouver le principe de base, mais les modalités.
Fort de sa casquette de sénateur, il a d'ores et déjà fait part de son intention d'être "très présent" dans le débat au parlement pour traduire dans une loi l'éventuelle adoption du projet alsacien. Dans cette campagne électorale atypique, où les lignes de clivage partisan traditionnelles sont apparues brouillées, les militants les plus actifs en faveur du oui aux côtés de l'UMP ont été ceux d'Europe écologie Alsace, portant haut leur slogan "Pour une Alsace grandeur nature".