Ce week-end, au Conseil régional d'Alsace, un colloque s'est tenu : "les langues de France et la charte européenne des langues régionales ou minoritaires". Son propos : identifier et analyser les blocages juridiques et autres de la France sur cette question.
La France est l'un des rares pays d'Europe à n'avoir toujours pas ratifié la charte européenne des langues régionales de 1992.
Des solutions alternatives à cette ratification existent. Elles permettraient d'avancer dans la promotion de toutes les langues régionales de France. Voici un reportage qui met en lumière l'histoire de ce "blocage" franco-français.
La France est l'un des rares pays d'Europe à n'avoir toujours pas ratifié la charte européenne des langues régionales de 1992.
Des solutions alternatives à cette ratification existent. Elles permettraient d'avancer dans la promotion de toutes les langues régionales de France. Voici un reportage qui met en lumière l'histoire de ce "blocage" franco-français.
Le français, langue d'une République indivisible
La charte européenne des langues régionales, a été élaborée par le Conseil de l'Europe en 1992, afin de convaincre tous les états membres de soutenir leurs nombreuses langues.
La France signe la charte 7 ans plus tard, à Budapest.
Mais un mois plus tard, le Conseil Constitutionnel considère que "la Charte européenne … "porte atteinte aux principes d'indivisibilité de la République"….
Autrement dit, que la France ne pourra pas la ratifier, ni l'appliquer.
Fin mai 2013, l'Assemblée nationale souhaite officiellement faire inscrire les langues régionales dans la Constitution.
En juillet, à Versailles, Assemblée et Sénat réunis en Congrès adoptent un nouvel article de la Constitution : le 75.1, qui stipule que les Langues régionales font bel et bien partie du patrimoine de la France.
Puis à nouveau, le Conseil Constitutionnel, puis le Conseil d'Etat, font barrage en s'appuyant sur l'article 2 de la Constitution qui dit que "la langue de la République est le français."
C'en est assez pour les défenseurs des langues régionales : Corses, Basques, Bretons, Alsaciens, Poitevins et autres se sont retrouvés
le 15 mai dernier à Paris, pour demander l'asile culturel à l'Unesco.