26ème festival international de musique de Sarrebourg (57)

Dix huit ensembles professionnels de Moselle ont été soutenus dans le cadre de cette initiative départementale pour l'élaboration de programmes autour de Théodore Gouvy. Le festival de Sarrebourg accueille ces différentes formations musicales jusqu'au 14 juillet.

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Théodore Gouvy, l'histoire


Théodore Gouvy naît en 1819 près de Sarrebruck, à Golfontaine, dans un territoire qui appartient à la Prusse depuis le traité de Paris de 1815.
C'est ici que Pierre-Joseph Gouvy, son grand-père, a installé des forges vers le milieu du XVIIIème siècle.
Il est donc né prussien, d'une mère française et d'une père d'origine wallone.


Dès la mort de son père en 1829, sa mère reprend sa nationalité française et réside une partie de l'année à Metz.
Théodore est scolarisé au collège de Sarreguemines, puis au collège de Metz.
Après sa réussite au baccalauréat en 1836, il s'installe à Paris pour y entreprendre des études de droit.
C'est en 1851 que Théodore Gouvy, qui a établi sa résidence en France depuis plus de 10 ans, peut obtenir la nationalité française.

En 1851, les Gouvy achètent à monsieur d'Hausen les forges de Hombourg-Haut, qu'ils modernisent.
La famille possède à partir de ce moment là une usine en France et une autre en Allemagne.
Après l'annexion de la Moselle, il en est de même lorsqu'elle abandonne l'usine de Golfontaine et en acquiert une autre à Dieulouard en Meurthe-et-Moselle.


Héritier à sa majorité d'une partie du capital des forges, Théodore Gouvy en tire des ressources suffisantes pour s'adonner à la musique et faire jouer ses compositions, parfois à ses frais.

Il n'occupa aucun poste de professeur ou de critique musical comme certains de ses contemporains moins fortunés.

La vocation musicale

Lorsque le jeune Théodore commence ses études de droit, il est encore prussien, et ne peut prétendre à un emploi comme magistrat ou notaire.
Il fréquente les concerts et l'opéra, reprend des cours de piano, sa formation auprès d'un professeur particulier à Sarreguemines ayant été vraisemblablement sommaire.
Suite à son échec à l'examen en 1839, il annonce à sa mère que, faute de pouvoir envisager un avenir comme juriste, il se consacrera totalement à la musique.

Théodore Gouvy compositeur

Il prend alors des cours particuliers dans différentes disciplines musicales avec des professeurs du conservatoire, cette institution lui éant fermée du fait de sa nationalité.
Antoine Elwart est son professeur composition et Pierre Zimmermann de piano.
Il apprend aussi des rudiments de violon auprès d'un ancien élève de Mendelssohn, Carl Eckert.

Il commence très rapidement à composer, d'abord dans le cadre d'exercices, ses premières oeuvres répertoriées datant de 1941.

A la fin de l'année 1842, il séjourne en Allemange, en particulier à Berlin, où il rencontre Meyerbeer et Liszt.
Il découvre aussi l'oeuvre de Mendelssohn et le Freischütz de Weber.
Toute sa vie, il continuera à fréquenter les grands centres culturels allemands.

Lors de son retour, une ouverture pour orchestre, composée durant son voyage, "un jour à Berlin", est jouée aux concerts Vivienne, sous la direction d'Elwart, le 11 mars 1844.
C'est la première exécution publique d'une de ses oeuvres.

Quelques mois plus tard, c'est en Italie qu'il va poursuivre sa formation artistique. Il y rencontre notamment Rossini à Bologne, qui le séduit par ses manières charmantes.

Il conserve toujours des liens avec la société musicale messine pourtant restreinte, correspond avec Camille Durutte et fait jouer par l'éphémère Société de l'Union des Arts un fragment de la seconde symphonie en si mineur en 1852, et la deuxième ouverture de concert (festival op. 14) l'année suivante.

Théodore Gouvy et la Moselle

Si Théodore Gouvy a établi sa résidence officielle à Paris en 1836, où il reste le temps de sa saison musicale, de novembre à mai, il passe jusqu'à la fin de sa vie ses étés et ses automnes occupés à composer, dans les contrées de son enfance.
Mais lorsque sa mère, qui est également sa conseillère et sa confidente, décède en 1838, il cesse ses voyages pour un temps.

C'est par la suite à Hombourg-Haut qu'il transfère sa résidence d'été. Y habitent son frère Alexandre et sa belle-soeur Henriette Böcking, pianiste émérite et propagandiste de son oeuvre, avec laquelle il nourrit une correspondance abondante jusqu'à la fin de sa vie.
Henriette est issue d'une famille allemande alliée aux Krupp, les géants de l'industrie métallurgique, et munie de bonnes relations mondaines à Cologne.
Elle reçoit des artistes venant des deux côtés de la frontière. Parmi les habitués figurent entres autres Möhring, chef d'orchestre à Sarrebruck, et Gernsheim.

La villa Gouvy, située au bas du village, est proche de la forêt ou Théodore aime à se promener et à chasser.
Il y écrit également des poèmes et évidemment de la musique puisque la plupart de ses oeuvres sont signées à Hombourg-Haut, où elles sont essayées et jouées en premier lieu.

Les oeuvres

Théodore Gouvy a laissé une oeuvre particulièrement riche qui permet de le faire revivre sous des angles très variés : du cadre intimiste du salon (pour lequel il laisse plusieurs sonates à quatre mains, des pièces pour piano, des mélodies et plusieurs trios, quatuors et quintettes), à la salle de concert  (une dizaine de symphonies), et à l'église (Requiem, Te Deum, Stabat Mater...).

Conformèment au souhait de la famille et de l'Institut Gouvy, l'ensemble des archives musicales du compositeur est aujourd'hui déposée aux Archives Départementales de la Moselle.
Protégés, catalogués et numérisés, ces manuscrits sont accessibles au plus grand nombre.

Le programme

Programme du Festival de Sarrebourg


Vendredi 12 juillet

11 h, Saint-Ulrich, Salon de musique
LE MYSTERE GOUVY
Film de Jacques Hullin (2006)
En partenariat avec l'institut Théodore Gouvy de Hombourg-Haut

18 h, salle des fêtes
LE GOUVY JAZZ PROJECT
Direction Olivien Jansen

20 h 30, église Saint Martin
LE SIECLE DE GOUVY
Oeuvres de Schubert, Mendelssohn, Smetana et T. Gouvy


Samedi 13 juillet

11 h, Saint Ulrich, bibliothèque
LE FAUX MYSTERE GOUVY
Rencontre avec René Auclair (musicologue)

15 h 30, " Le Caveau ", Sarrebourg
AUTOUR DE L'ORGUE EXPRESSIF DE GOUVY
Bizet, Saint Saëns, Franck, Wagner et Gouvy

18 h, salle Malleray (centre socio culturel)
GOUVY, CHOPIN, FRANCK

20 h 30, église Saint Martin, quartier de Hoff
GOUVY : Douze choeurs opus 23
Choeur d'hommes des Trois Abbayes


Dimanche 14 juillet

11 h, salle des fêtes
AMERIQUES, AMERIQUES, concert de clôture du campus d'été
avec la participation du groupe Yuawika et Conjunto Vallenato

17 h, salle des fêtes
GOUVY (symphonie n°1), THOMAS ("Raymond"), PIERNE (concerto pour piano)
Orchestre national de Lorraine. Direction : Jacques Mercier, Jean Efflam-Bavouzet, piano

 

BONUS :

L'Orchestre National de Lorraine joue les oeuvres de Théodore Gouvy à Venise.
(votre vidéo après l'écran publicitaire).
 

 

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