Mahiedine Mekhissi-Benabbad, médaillé de bronze en 2011 à Daegu (Corée du Sud) et double vice-champion olympique, entend une nouvelle fois défier le Kenya dans son domaine réservé du 3000 m steeple, lors de la 6e journée des Mondiaux d'athlétisme, ce jeudi à 18h20 à Moscou.
Pour le 3000 m steeple, face aux barrières et à la rivière, placée exceptionnellement à l'extérieur de la piste, ils seront quatre au maillot noir-vert-rouge pour perpétuer la tradition, contre trois Français. Outre Mekhissi, Nouredine Smail et Yoann Kowal, transfuge du 1500 m, se sont également qualifiés lundi pour la finale.
"C'est de bon augure. Maintenant il faut bien récupérer. Et jeudi, ce sera un autre jour", avait lancé Mekhissi à l'issue de sa série victorieuse, lundi matin.
La disposition inhabituelle des obstacles ne semble pas l'indisposer, même "si ça change des repères". "Un tour, c'est pas 400 m. Environ 460 m. On n'a pas le temps de se placer, direct on a une barrière. On ne voit pas les chronos. C'est plutôt une course d'instinct. Et la ligne d'arrivée est plus longue. Ca peut être un avantage pour le finish", explique le Rémois, un sourire en coin.
Mekhissi : "les Kenyans sont favoris"
"Pour moi, les favoris sont les Kenyans, souligne-t-il. Ils vont mener l'allure. Le but, c'est de s'accrocher à eux et d'être prêt quand ça va s'accélérer. Il faut être prêt aux deux scénarios. Courir lentement, courir vite".Interrogés sur la tactique, l'ancien Ezekiel Kemboi, double tenant du titre et deux fois champion olympique (2004 et 2008), et Conseslus Kipruto (18 ans), l'étoile montante, évoquent une course d'équipe, mais sans conviction. L'Américain Evan Jaeger, lui, se délecte de cette focalisation, persuadé qu'il peut tirer les marrons du feu.