Le directeur de publication du journal satirique Charlie hebdo, Stéphane Charbonnier, poursuivi pour injure par le sénateur UMP de la Moselle François Grosdidier, a été relaxé vendredi 13 septembre 2013 par le tribunal correctionnel de Nancy.
Poursuivi pour injure par le sénateur UMP de la Moselle François Grosdidier, le directeur de publication du journal satirique Charlie hebdo, Stéphane Charbonnier, a été relaxé vendredi 13 septembre 2013 par le tribunal correctionnel de Nancy.
Lors de l'audience, vendredi 6 septembre, le parquet n'avait pas requis de condamnation.
M. Grosdidier, maire de Woippy (Moselle) reprochait au journal satirique la publication d'un dessin illustrant un article titré "Les juges guettent le Morano's
boys de la Moselle" daté du 14 mars 2012 (3 mai sur internet), en référence à Nadine Morano, à l'époque membre du gouvernement Fillon.
La caricature de l'élu était sous-titrée "Il n'y a pas d'argent sale à Woippy ... il n'y a qu'un élu pas propre".
"Cela fait des années que les soupçons d'affairisme s'accumulent contre le sénateur-maire de Woippy, François Grosdidier", poursuivait le journal.
Me Richard Malka, l'avocat de Stéphane Charbonnier connu sous le nom de "Charb", avait estimé que "le terme d'+affairisme+ était absolument vague et ne recouvrait aucune réalité précise", ajoutant que le terme "n'est pas en lui-même diffamatoire".
François Grosdidier a été condamné à 1.500 euros de frais de justice. Il a annoncé par communiqué sa décision de faire appel.
Un autre procès en cours
Le sénateur-maire a par ailleurs poursuivi Charlie hebdo pour diffamation pour un autre article daté du 20 juin 2012.L'affaire, débattue devant la 17e chambre correctionnelle de Paris vendredi 6 septembre 2013, a été mise en délibéré au 18 octobre.