Cette pratique consiste à nourrir les animaux comme les sangliers pour les chasser plus facilement et limiter les dégâts dans les cultures. Mais les services de l'Etat souhaitent la limiter pour des raisons sanitaires, craignant notamment une épidémie de tuberculose bovine.
L'ouverture générale de la chasse a eu lieu il y a un mois, le 15 septembre. En Haute-Marne, la saison dernière s'est terminée sur un record : celui des indemnisations aux agriculteurs en raison des dégâts causés par les gibiers dans les exploitations. Des dégâts estimés à 1,5 millions d'euros.
Les chasseurs espèrent donc pouvoir avoir l'autorisation de recourir à l'agrainage (nourrir le gibier en forêt), mais la préfecture pourrait l'interdire dans certaines zones du département pour des raisons sanitaires : craignant notamment une épidémie de tuberculose bovine.
La saison dernière, les indemnisations de ces dégâts sont estimées à 1,5 millions d'euros, un record. Pour limiter la note, les chasseurs voudraient pouvoir nourrir les bêtes dans les bois, un agrainage qui les dissuaderait de venir chercher de la nourriture dans les exploitations. Mais la préfecture pourrait l'interdire dans le sud-ouest du département, craignant qu'une telle concentration de gibiers ne favorisent la propagation de la tuberculose bovin chez le sanglier.
La maladie a déjà été diagnostiquée en Côte d'Or et dans la Marne mais pas encore en Haute-Marne.
Les chasseurs conservent pour l'heure un droit d'agrainage jusqu'au 1er novembre. Une réunion avec la préfecture déterminera ce mardi si cette autorisation est prolongée.
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