BASF après Clariant : à Huningue, le scénario catastrophe se répète

BASF a annoncé la suppression de 140 postes d'ici 2014 sur son site d'Huningue pour des raisons économiques. Ce matin, Huningue, 6800 habitants, est sous le choc avec cette désagréable impression de revivre un scénario catastrophe : celui de la fermeture de Clariant deux ans auparavant. 




Suppressions chez BASF: le site alsacien "ne survivra pas" (syndicat)

A terme, le site du groupe chimique BASF de Huningue en Alsace "ne survivra pas" à la suppression dès l'an prochain de 140 emplois sur 242, selon un représentant syndical CGT qui doute des assurances de la direction. "On est persuadé que le site ne survivra pas. Avec une centaine de salariés, il devient trop petit, il ne rentre plus dans les normes de BASF", a confié le délégué CGT Jules Schneider. Le projet présenté aux représentants du personnel alsacien prévoit l'arrêt de la production d'additifs en décembre 2014 avec une réduction d'activité progressive à partir du printemps prochain, ainsi qu'une diminution de la production de pigments à partir du deuxième trimestre 2014, a détaillé M. Schneider.

Selon le délégué syndical, la production des additifs serait transférée dans l'usine allemande de Lampertheim, près du siège du groupe à Ludwigshafen. "C'est un peu du protectionnisme à l'allemande", a-t-il estimé. En outre le site de Huningue "se situe au milieu d'un grand projet d'urbanisme: dans ce paysage, notre usine classée Seveso seuil haut va faire tache", a-t-il poursuivi.

La direction de BASF France a assuré que le plan présenté visait à "maintenir l'activité en intégrant la nouvelle réalité du marché". Le groupe "s'engage dès à présent à poursuivre les investissements pour assurer le maintien d'une partie de la production sur le site", a poursuivi BASF France dans un communiqué. "Des sites chimiques de cent personnes qui se pérennisent, cela existe en France", a assuré de son côté Jean-Marc Petat, porte-parole de BASF France, à l'AFP. Selon Jules Schneider, la restructuration traduit la volonté de BASF de se "débarrasser" de l'héritage de Ciba, le groupe chimique suisse qu'il a racheté il y a cinq ans. "Toutes les usines et tous les services touchés sont d'anciens sites Ciba. Petit à petit, BASF rapatrie tout chez lui", a-t-il estimé. Hormis Huningue, BASF a annoncé mercredi la fermeture de son site écossais de Paisley qui emploi 143 personnes.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité