Dimanche 3 novembre 2013, à 34 ans, l’ex-recordman d’Europe du 3.000m steeple dispute le premier marathon de sa carrière. Sur un parcours de légende où s’est donné rendez-vous l'élite mondiale.
Cette épreuve, le Mosellan l’a planifiée avec ses armes : une vitesse maximale aérobie préparée sur piste, qu’il n’a jamais détériorée par des séances "kilométrage illimité" (215 km hebdomadaires maxi).
À défaut de repères, Tahri, le novice, s’est forgé une certitude :
C’est une course qui exige d’être patient, a-t-il confié à L'Est Républicain. Au niveau de la biomécanique, il faut être capable d’encaisser les chocs entre le trentième et le quarantième kilomètre. D’ailleurs, a-t-il ajouté, un marathon ne commence vraiment qu’au trentième kilomètre.
L’aspect mythique du marathon de New York a bien sûr joué, mais surtout Bob avait besoin d’au moins huit semaines pour se préparer correctement.
Un autre facteur a été déterminant, raconte son entraîneur à nos confrères :
New York est une course d’homme à homme, sans lièvre, qui peut plutôt bien correspondre au tempérament de Bob. Dimanche, le chrono sera moins important que la place.
La barre des 2 h 10 et un top 10
Au début de l'aventure, le Lorrain avait fixé ses objectifs sur les deux tableaux : "la barre des 2 h 10 et un top 10". Seul un de ses compatriotes, le Marseillais Mohamed Ouaadi, a réussie cette double performance, qui ferait entrer directement Tahri dans le club des dix meilleurs Français de tous les temps (lire ci-contre).
Bouabdellah Tahri va donc devoir s’accrocher face à l’un des plateaux les plus denses jamais lâchés dans les rues de New York avec :- Goeffrey Mutai (KEN ; 2 h 04’ 15), vainqueur de la dernière édition en 2011 et lauréat l’année passée à Berlin,
- Tsegaye Kebede (ETH ; 2 h 04’ 38),
- le champion olympique et champion du monde en titre, Stephen Kiprotich (UGA ; 2 h07’ 20),
- Wesley Korir (KEN ; 2 h 06’ 13) ou
- Stanley Biwott (KEN ; 2 h05’ 12),