Saint-Louis et Huningue : les travailleurs frontaliers manifestent avec des bonnets rouges

Une centaine de frontaliers ont manifesté à Huningue et à Saint Louis. Leurs motifs : un ras-le-bol fiscal et la dénonciation de la suppression par le gouvernement français du droit d'option. Il permet aux salariés travaillant en Suisse de choisir leur régime de sécurité sociale.

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Quelque 450 à 500 personnes, selon les organisateurs et les gendarmes, ont pris part samedi dans quatre départements voisins de la Suisse à des "opérations escargot", pour réclamer le maintien du droit des frontaliers à choisir une assurance privée pour leur couverture maladie.
Les frontaliers résidant en France et travaillant en Suisse avaient jusqu'à présent un "droit d'option" pour couvrir leurs frais de santé, c'est-à-dire le droit de choisir entre le système suisse, l'assurance maladie française  ou une assurance privée, souvent moins onéreuse.
Mais à partir du 1er juin 2014, ceux qui auront choisi d'être assurés en France ne pourront le faire qu'à travers la Sécurité sociale. Cette mesure devrait rapporter 100 millions d'euros à la Sécurité sociale la première année et 150 millions d'euros par la suite.
Depuis plusieurs mois, des associations de frontaliers multiplient les manifestations pour obtenir le retrait de cette mesure. Samedi, les opérations escargot avaient été organisées via Facebook, et non par les associations de frontaliers qui mènent habituellement la fronde. A Pontarlier (Doubs), une centaine de véhicules ont roulé an pas sur une rocade autour de la ville, selon l'un des organisateurs, Raphaël Borne.
"Beaucoup d'entre nous portaient un bonnet rouge, pour dire notre ras-le-bol", a souligné M. Borne. 
A Annemasse, ville de Haute-Savoie proche de Genève, l'opération escargot a réuni 200 personnes, selon la gendarmerie.
A Saint-Louis (Haut-Rhin), dans la banlieue française de Bâle, de 50 à 80 voitures ont pris part à l'opération, jusqu'à la frontière suisse.
Enfin à Delle (Territoire-de-Belfort), une centaine de véhicules ont répondu présent. Selon les associations, le pouvoir d'achat des frontaliers diminuera de 300 à 400 euros en moyenne par mois si le projet du gouvernement français est maintenu. Quelque 169.000 personnes résident en France et travaillent en Suisse. Environ 153.000 d'entre eux cotisent à une assurance maladie privée, 9.000 à la CMU et 7.000 sont assurés en Suisse.

 

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