Edouard Martin prend la place de l'unique eurodéputé PS de Champagne-Ardenne

Liêm Hoang-Ngoc avait été élu en 2009 en seconde place sur la liste socialiste de la circonscription Grand-Est. Cinq ans plus tard il est évincé alors que l'ancien syndicaliste CFDT Édouard Martin est propulsé à la tête des candidats PS pour les élections européennes de 2014.

Le médiatique sidérurgiste de Florange à la place d'un élu symbole de la diversité. C'est l'équation que le PS présente dans la circonscription Grand-Est pour les élections européennes. En prenant la tête de la liste, le Lorrain Edouard Martin évince le Champardennais Liêm Hoang-Ngoc. L'eurodéputé sortant originaire de la Marne (mais né à Saïgon) n'est même plus sur la liste socialiste.

Dans une lettre ouverte, le parlementaire européen dénonce un "véritable mépris de la plupart des grands partis pour le travail fait dans la seule institution européenne élue au suffrage universel". Liêm Hoang-Ngoc, qui est en charge du rapport d'enquête sur l'action de la Troika, accuse aussi les formations politiques de transformer le scrutin européen en "agence de placement pour jeune loup et pré-retraité, ou encore un instrument de réglement de compte entre les courants et les sous courants des partis".


Mais alors pourquoi Liêm Hoang-Ngoc a-t-il disparu de la liste ? Ses propos sur le pacte de compétitivité du gouvernement, trop favorable selon le parlementaire européen aux entreprises, n'ont visiblement pas été bien accueillis. Critiqué pour ne pas avoir réussi à empêcher la fermeture des hauts-fourneaux de Florange, le PS souhaitait visiblement "faire un coup" en propulsant le syndicaliste CFDT sur le devant de la scène politique. La faible notoriété du député européen Marnais aurait fait le reste. Sur Twitter les commentaires sont peu nombreux, mais ils reflètent une certaine amertume.

Le dirigeant socialiste Marnais pense que l'ancien syndicaliste est un bon candidat pour les élections européennes dans la circonscription du Grand-Est.

Le PS de Champagne-Ardenne ne sera donc plus représenté au parlement de Strasbourg puisque Annie Florès (Ardennes) et Nicolas Marandon (Marne) n'occupent que des places inéligibles. L'arrivée d'Édouard Marin les a même fait reculer d'un cran, respectivement en 6ème et 7ème position. Nicolas Marandon justifie pourtant l'intronisation du leader syndical.


A l'origine c'est l'Alsacienne Catherine Trautmann qui devait mener le PS dans cette circonscription. Elle aussi a du se résoudre à n'occuper que le second rang derrière l'ancien opposant à Laksmi Mittal. Pour mémoire seul deux socialistes s'étaient fait élire en 2009 sur les neufs postes de députés que les électeurs désignent à la proportionnelle dans le Grand-Est.

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