Au lendemain de l'annonce qui n'a laissé personne indifférent, celui qui est désormais tête de liste pour le PS pour les prochaines européennes dans l'Est va devoir prendre garde par rapport à certains pièges. Un de nos confrères de la rédaction web de France Télévisions les a listés.
Après l'annonce de cette candidature surprise pour les uns, moins surprenante pour les autres, les commentaires sont très nombreux. Rarement une candidature n'aura suscité tant de réactions...
Au delà de ces commentaires, est ce une bonne opération pour le PS ? Et est ce une belle reconversion pour l'ex leader syndical ?
Réponse bien évidemment après le 25 mai !
Mais d'ores et déjà, certaines remarques commencent à circuler...et un de nos confrères, Yan Thompson, de la rédaction de francetv.info, a tenté de répondre à cette question : à quoi doit il faire attention pour ne pas rater son entrée en politique ?
Dans son article, il émet donc 3 conseils :
- "ta liberté de parole tu défendras..."
- "de ton parcours tu joueras..."
- "des résultats tu obtiendras..."
- un chercheur à l'IRIS (Institut des Relations Internationales et Stratégiques)
- et un ancien syndicaliste CGT devenu député PS
A cela s'ajoute aussi une autre difficulté : les relations à mener avec la députée européenne sortante Catherine Trautmann, dont il prend la place comme tête de liste.
Le discours de l'euro députée a le mérite d'être très clair !
Voici ce qu'elle précisait ce mercredi 17 décembre sur le plateau de France 3 Alsace :
Ca va électriser la campagne, et permettre d'aller chercher un 3ème siège... c'est une vraie opportunité pour défendre l'emploi : j'ai travaillé avec lui sur plusieurs dossiers liés à Arcelor Mittal, c'est quelqu'un qui connaît très bien le sujet... Je comprends la déception des militants, mais je reste la première des socialistes à mener cette campagne... Je ne serai pas la personne qui fera échouer la représentativité du monde ouvrier"
Aucune ambiguïté dans son message !
Toutefois, même si elle fait "belle figure", son éviction soudaine de la tête de liste ne doit probablement pas facile à vivre pour autant. Elle pourrait même la placer dans une situation inconfortable :
Car une chose est claire : en étant placé en tête de liste, Edouard Martin est quasiment sûr d'être élu député européen...sauf à imaginer un score surréaliste, inférieur à 7%...
Pour mémoire, voici les scores, nombres de voix et nombres de sièges obtenus par les listes qui ont envoyé des députés à Strasbourg en 2009 :
- l'UMP avait obtenu 29,20%, soit 635.016 voix, soit 4 sièges
- le PS avait obtenu 17,24%, soit 375.971 voix, soit 2 sièges
- EELV avait obtenu 14,18%, soit 310.620 voix, soit 1 siège
- le MODEM avait obtenu 9,44%, soit 205.256 voix, soit 1 siège
- enfin, le Front National avait obtenu 7,57%, soit 164.672 voix, soit 1 siège
Par contre, le second siège nécessite quant à lui un score au moins égal à celui de 2009... On le voit avec le bon résultat enregistré en 2009 par les Verts, qui n'ont pourtant obtenu qu'un seul siège !
Or, le parti présidentiel souffre aujourd'hui d'une forte impopularité, et un mauvais résultat pourrait donc aller jusqu'à coûter le siège de l'euro députée sortante... Une hypothèse qui n'aurait pas été d'actualité...si Catherine Trautmann avait conservé la tête de liste, et si Edouard Martin s'était trouvé en seconde place !