Les Français travaillant en Suisse, contraints de cotiser à l'assurance maladie française à partir du 1er juin, bénéficieront d'un taux de cotisation réduit plus longtemps que prévu, a annoncé lundi le ministère des Affaires sociales.
Ces frontaliers bénéficient actuellement d'un dispositif dérogatoire que le gouvernement français a décidé de ne pas prolonger au-delà du 1er juin 2014
Qu'est ce que le droit d'option ?
Les travailleurs frontaliers avaient jusqu'à présent le choix entre le système suisse (LAMal), l'assurance maladie française (la CMU, couverture maladie universelle) ou une assurance privée, souvent moins onéreuse, notamment pour les plus jeunes. Mais, à partir du 1er juin 2014, s'ils s'assurent en France, ils devront obligatoirement cotiser à l'assurance maladie. Devant la bronca des associations de travailleurs frontaliers, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine leur a annoncé une inflexion lundi : le taux de cotisation des frontaliers sera de 6% jusqu'au 31 décembre 2015, avant de passer à 8%. Initialement, ce régime transitoire d'un taux à 6% devait cesser le 1er juin 2015.En outre, "les frontaliers auront la possibilité de choisir un médecin traitant en France ou en Suisse" et "les soins ambulatoires (sans hébergement à l'hôpital) réalisés en Suisse pourront être remboursés par l'assurance maladie sans autorisation préalable", précise le ministère dans un communiqué. L'accès aux soins "programmés hospitaliers ou coûteux en Suisse sera facilité pour les frontaliers résidant dans des zones à faible densité médicale", ajoute-t-il.
30 000 Alsaciens concernés
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Jean-Luc Johaneck, président du comité de défense des travailleurs frontaliers