Trois membres de la commission d'enquête sur le coût du nucléaire se sont rendus lundi matin à Fessenheim pour faire un nouveau point sur les conséquences de la fermeture de la centrale alsacienne.
Et à l'occasion de la conférence de presse, le député Christian Bataille, pourtant membre de la majorité socialiste, a clairement affirmé son opposition à cette fermeture...
Après la sortie de Christian Bataille, les écologistes interpellent le Président de la République !
Après François Fillon, c’est Christian Bataille, qui a donc été sollicité par le député Sordi pour défendre la mauvaise cause du maintien en activité de la centrale nucléaire alsacienne. Ce député socialiste, habituel VRP du lobby nucléaire, a mis gravement en cause l’engagement du Président de la République à réduire fortement la part du nucléaire dans le mix énergétique ; il a appelé à contrecarrer la politique de transition énergétique portée par le Ministre de l’Ecologie Philippe Martin ; il a enfin clairement demandé, pour laisser le champ libre au nucléaire et aux gaz de schiste, que les Verts ne soient plus dans la majorité !
Europe Ecologie les Verts attend du Président de la République, en Alsace ce jeudi, qu’il réaffirme le cap annoncé de la transition énergétique avec la fermeture de la centrale de Fessenheim et désavoue donc clairement Christian Bataille. Il en va de l’avenir énergétique de la France, il en va aussi de l’intérêt économique, écologique et social de l’Alsace. C’est ce qua indiqué à l’unanimité le Conseil Rhénan par sa résolution du 9 décembre où il exprime la volonté commune dans les 3 pays d’engager de façon exemplaire, avec la fermeture annoncée de Fessenheim, la reconversion énergétique et économique du territoire. C’est ainsi que l’Alsace et le bassin d’emploi de Fessenheim en sortiront gagnants. Au plan national les emplois escomptés de la transition énergétique se chiffrent en effet par centaine de milliers. L’Alsace veut être pionnière.»
« Fessenheim fermera, les écologistes doivent savoir raison garder » (PS 67)
Les déclarations d’un député, aussi respectable soit-il, ne valent pas engagement présidentiel. Cela, les écologistes d’EELV le savent très bien. Leur réaction, suite aux propos tenus par Christian Bataille en Alsace, est à mettre sur le compte du contexte électoral et à classer, à notre sens, dans le registre de l’instrumentalisation politique. Le président de la République l’a réaffirmé à plusieurs reprises, la centrale nucléaire de Fessenheim fermera bien en 2016. Lors de ses voeux, il a d’ailleurs fait de la transition énergétique, à côté du pacte de responsabilité, une priorité de l’année 2014 avec le projet de loi pour la transition énergétique en cours d’élaboration.
Les socialistes bas-rhinois ont depuis longtemps pris position pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, en assurant la sécurisation des approvisionnements, la reconversion du site et des emplois. Ils appellent les écologistes à garder leur calme.