Un Rémois raconte son arrivée aux JO de Sochi

Témoignage. David Baechler devait participer aux épreuves olympiques de bobsleigh à quatre. Malheureusement le pilote de l'engin de l'a pas retenu comme pousseur. L'ancien haltérophile rémois accompagne quand même l'équipe de France en Russie avec le statut d'entraîneur.

La patineuse Véronique Pierron est la seule athlète champardennaise qui participera aux JO de Sochi, mais d'autres représentants de notre région se sont glissés dans la délégation tricolore. Parmi-eux, David Baechler, cheminot à Reims, accompagne l'équipe de France de bobsleigh en qualité d'entraîneur. Ce responsable du club d'haltérophilie de Reims nous fait part par mail de ses premières impressions lors de son arrivée sur les sites olympiques.

On ne peut aller et venir sans être systématiquement contrôlé

"Oui nous sommes bien arrivés (mardi matin), après une petite nuit [...]. Décollage à 06h10 de Genève. Arrivée quatre heures plus tard. A tout cela il faut ajouter trois heures de décalage horaire". David a voyagé avec un groupe de 90 français, athlètes et entraîneurs, au départ de Genève.

"Il faisait presque nuit à notre arrivée au village olympique. Les équipes ont pris leurs chambres et leurs repères dans ce lieu ultra-sécurisé ! On ne peut aller et venir sans être systématiquement contrôlés". Rien de très étonnant lorsque l'on sait que les autorités russes entendent limiter au maximum la liberté des sportifs pour éviter qu'ils s'expriment sur des sujets autres que les compétitions.

L'ensemble du village olympique sera aussi placé sur écoute. Le Kremlin craint également des attentats qui pourraient être perpétrés par les mouvements islamistes implantés dans le Caucase.

"J'ai donc récupéré mon accréditation qui était faite en tant qu'athlète... sur place ils me l'ont changée en "coach". Je l'ai tout de même prise en photo, histoire d'avoir un souvenir, snif..." Pour mémoire, David devait normalement participer aux Jeux Olympiques en tant que pousseur, il avait même participé à la qualification du second bobleigh à quatre de l'équipe de France pour Sochi. Las, le pilote ne l'a finalement pas retenu dans son équipage.

"Nous avons déchargé les bobs des conteneurs, par miracle ils sont arrivés à bon port. [Par contre nos uniformes] ne sont toujours pas là, ce qui va poser un problème dans quelques jours pour le défilé des athlètes." La cérémonie d'ouverture est prévue ce vendredi 7 février 2014 à partir de 16h30 (heure française) en direct sur France 2. 

Ici tout est grandiose

"Ici tout est grandiose, la grande Russie a répondu présente au défi d'organiser des JO d'hiver en si peu de temps, il y a trois villages olympiques : le village-côtier où sont les patineurs, le village-montagne où nous sommes logés avec les skieurs alpins, et le village-endurance pour les fondeurs."
 

"Le programme de [ce mercredi] sera aussi chargé entre les entraînements sur glace et les premières descentes. [Le pilote de mon ancien équipage] a loué pour l'occasion un bob à deux aux Russes. L'autre équipage, connaît déjà cette piste car ils ont effectué une manche de Coupe du Monde ici l'an passé".

Cela laisse un peu de temps pour s'entraîner car épreuves de bob à quatre auront lieu en toute fin d'olympiade, les 22 et 23 février 2014. La piste sera cependant vite monopolisée par les compétitions de luge et le skeleton. Pour en savoir plus sur le bobsleigh : lire l'article de nos confrères de FranceTV-sport.

"Autrement je relativise assez bien sur ma place au sein de cette équipe, je profite à ma manière et sans complexe sur le rôle que j'ai joué pour la qualification. Du coup ces Jeux ce sont quelques part les miens !" David semble avoir digéré sa déception, même si son but était de prendre part aux JO en tant qu'athlète. A 40 ans, cet ancien haltérophile n'avait jamais eu le niveau pour participer aux Jeux Olympiques d'été. Revoir ici le portrait que France 3 Champagne-Ardenne lui avait consacré. Nous avions aussi rencontré David à la veille de son départ pour Sochi.