Une centaine d'enseignants ont manifesté mardi en fin d'après-midi devant la mairie de Strasbourg pour dénoncer le "manque de concertation" de la municipalité dans le processus d'élaboration des nouveaux rythmes scolaires applicables en septembre prochain.
"La municipalité s'apprête à annoncer officiellement, avec l'Education nationale, les modalités de la réforme, alors que nous enseignants n'avons pas été entendus", a expliqué une des manifestantes, Virginie Solunto, du Snuipp-FSU. La municipalité de Strasbourg a annoncé en décembre qu'elle organiserait l'école le mercredi matin en septembre 2014, et que, deux après-midi par semaine, la classe se terminerait une heure plus tôt, pour laisser place à des activités gratuites et facultatives.
Ce choix était issu des résultats d'une consultation organisée auprès des quelque 17.000 parents et 1.300 enseignants de la ville. Quelque 56% des personnes ayant répondu à cette enquête s'étaient prononcées pour l'école le mercredi, contre 40% pour le samedi (4% se disant sans opinion).
Les enseignants en colère, qui répondaient mardi à l'appel d'une intersyndicale, contestent la méthode employée pour cette concertation, notamment parce que l'avis des professeurs n'a pas été pris en compte selon eux, alors qu'ils s'étaient prononcés majoritairement pour le samedi.
Par ailleurs, "on va organiser des activités pour une heure seulement, on se demande bien ce que les enfants vont pouvoir faire d'intéressant dans un temps si court, ça n'a pas de sens", a estimé Mme Solunto. "Tout ça est trop improvisé, et ça ne répond ni aux besoins des enfants, ni à ceux des enseignants".
