Coup dur pour les salariés de la papeterie de Docelles dans les Vosges. Ils voulaient sauver leur outil de travail en reprenant eux même le site au sein d'une SCOP (société coopérative et participative). 85 employés nourrissaient pourtant l'espoir de sauver jusqu'à 160 emplois.
La direction du groupe finlandais UPM a refusé le 5 mars 2014 la proposition des ex-salariés de la papeterie de Docelles dans les Vosges de reprendre l'usine en société coopérative et participative (Scop) pour 3 millions d'euros, selon une source syndicale.
Quelque 85 anciens salariés avaient rallié la Scop, dont le projet industriel prévoyait la reprise de 116 emplois la première année, 130 la seconde puis 160 la troisième, avec une trésorerie initiale de 15 millions d'euros. A sa fermeture fin janvier, la papeterie de Docelles comptait 161 salariés.
Le projet de reprise avait été largement soutenu par les collectivités locales, l'Etat et les banques, qui l'estimaient tous "viable". "Au départ, nous voulions racheter l'usine pour l'euro symbolique, ce que UPM refusé. Nous sommes montés à 3 millions d'euros, ce qui est énorme. Mais UPM n'a pas tenu ses promesses de vendre ses actifs, ils nous ont menti. Ça fait 14 mois qu'ils nous trimballent", s'est emporté Sébastien Saget.
L'annonce fin janvier de la fermeture de cette usine avait marqué la fin d'un symbole, puisque Docelles, en activité depuis 1478, était la plus vieille papeterie des Vosges, qui demeurent le premier département papetier en France.
UPM, numéro un mondial du papier pour magazines, avait annoncé il y a un an son intention de réduire nettement ses capacités de production en Europe. Le groupe avait déjà cédé en octobre sa scierie d'Aigrefeuille (Charente-Maritime) une entreprise des Landes, FP Bois. Auparavant, UPM s'était également séparé de Stracel, une autre papeterie à Strasbourg, qui comptait 250 salariés.