L'ancienne ministre UMP Nadine Morano a été relaxée mardi des poursuites engagées contre elle par l'avocat de familles de victimes de l'attentat de Karachi, Me Olivier Morice, pour des propos tenus en 2011 lors d'un vif débat sur Canal+.
Nadine Morano a été relaxée mardi 18 mars 2014 des poursuites engagées contre elle par l'avocat de familles de victimes de l'attentat de Karachi, Me Olivier Morice, pour des propos tenus en 2011 lors d'un vif débat sur Canal+.
Me Morice reprochait notamment à Mme Morano de l'avoir accusé sur le plateau du "Grand journal" d'essayer de "faire (sa) pub sur le dos" de Nicolas Sarkozy et d'avoir tenu des propos diffamatoires à l'égard de l'ancien président de la République.
Lors de cet échange, le 22 septembre 2011, alors que deux proches de M. Sarkozy, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, venaient d'être mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, Me Morice avait accusé l'ex-chef de l'Etat d'être "au coeur de la corruption".
Prenant avec vigueur la défense de M. Sarkozy, Mme Morano avait répliqué en accusant également l'avocat de "ne pas défendre dignement les familles" des victimes de l'attentat, qui a fait 15 morts, dont 11 employés français de la direction des constructions navales (DCN), le 8 mai 2002 au Pakistan.
Si le tribunal correctionnel de Paris a jugé certains des propos de Mme Morano diffamatoires, elle l'a relaxée au bénéfice de la bonne foi.
Cette décision est "partiellement satisfaisante", a déclaré Me Morice à l'AFP, indiquant qu'il ne ferait pas appel.
"Cette procédure à mon encontre avait pour objectif de me nuire et de nuire à Nicolas Sarkozy", a réagi Mme Morano. Comme lors de l'audience, elle a rappelé le contexte de cette "émission polémique", estimant que l'avocat "sans aucune précaution oratoire a foulé au pied l'élémentaire présomption d'innocence en accusant Nicolas Sarkozy d'être au coeur d'un système de corruption".