Mathieu Morel a ouvert le débat dans le 1920 Lorraine, mercredi 9 avril 2014 : réactions de lorrains et l'analyse de François Laval, directeur de Sciences Po Nancy. A revoir pour comprendre le projet de réforme territorial avancé par Manuel Valls, avec un éclairage du sénateur Jean-Louis Masson.
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De son côté le sénateur mosellan DVD Jean-Louis Masson avance une autre proposition concernant les propositions de Manuel Valls :
"Le diagnostic est bon car le millefeuille territorial repose sur des structures dont la configuration n’a pas suivi les évolutions de la société. Par contre, la solution n’est pas pertinente." Jean-Louis Masson, sénateur de la Moselle.
Selon lui, "les départements assurent des compétences de proximité (routes départementales, aide sociale…) qui ne pourront pas être gérées correctement dans le cadre de nouvelles grandes régions ayant une étendue tentaculaire. A l’évidence, si on crée de très grandes régions, il faut parallèlement maintenir des structures de proximité. Cela ne justifie pas pour autant un statu quo des départements. Ceux-ci ont été découpés en 1790 à une époque où les moyens de déplacement et de communication étaient rudimentaires. Ainsi que l’avait préconisé Michel Debré en 1947 dans son livre « La mort de l’Etat républicain », une cinquantaine de grands départements suffirait pour remplacer la centaine actuelle.
Une réforme réaliste du millefeuille territorial passerait ainsi par la création de grandes régions subdivisées en grands départements. L’objectif serait de réduire d’environ moitié leur nombre total ; toutefois, une opération de ce type doit aussi tenir compte des spécificités locales. Pour cela, lorsqu’une région de taille modeste a une identité forte, il faudrait la conserver, mais en fusionnant alors la région et les départements concernés.
Et l'Alsace-Lorraine ?
Selon l'analyse du sénateur mosellan, "l’Alsace ayant une identité géographique, économique et humaine très forte, la solution de bon sens est de l’ériger en région-département. Parallèlement, les régions Lorraine et Champagne Ardennes pourraient fusionner en une grande région subdivisée en quatre grands départements centrés sur Reims, Troyes, Metz et Nancy. De la sorte, au lieu des treize collectivités actuelles (trois régions et dix départements) il n’y en aurait plus que six : une région-département et une région subdivisée en quatre départements."
Le point de vue des Alsaciens