Stephane Toscani, ministre des Finances et des Affaires étrangères de la Sarre a rencontré le Comité Économique Social et Environnemental de Lorraine (CESEL), vendredi 16 mai 2014 afin d'évoquer les collaborations possibles entre ces deux régions.
Les relations historiques entre la Lorraine et la Sarre pourraient retrouver un second souffle, cinquante ans après la signature du traité franco-allemand de l'Élysée.
Réunis lors d'une conférence-débat au sein du Comité Économique Social et Environnemental de Lorraine (CESEL), vendredi 16 mai 2014, le CESEL et le ministre sarrois des Affaires Étrangère, Stephane Toscani étaient rassemblés pour évoquer les collaborations économiques et culturelles entre les deux régions.
Des projets de part et d'autre de la frontière :
Depuis le début d'année, le gouvernement sarrois a mis sur pied le plan « stratégie française » (frankreich strategie). Le Land parie sur le développement des relations transfrontalières pour se démarquer économiquement des autres régions allemandes. Les travailleurs frontaliers français seraient également une solution au vieillissement de la force de travail sarroise.De son côté, le CESEL a instauré un groupe de travail dédié à l'étude de ce plan, présidé par Robert Mertz, vice-président du CESEL. Le collectif a rendu, vendredi 16 mai 2014, un avis favorable envers ce plan. Seul bémol, le caractère auto-centré des initiatives sarroises. Les conseillers lorrains ont donc planché. Ils rendaient lors de cette séance plénière, leurs propositions.
Le bilinguisme au cœur de ces projets :
Allemands comme Français souhaitent accélérer l'apprentissage de la langue voisine auprès de leurs jeunes citoyens. À l'horizon 2043, la Sarre espère devenir le premier land plurilingue d'Allemagne. Désormais, tous les nourrissons font partie de « la génération Élysée », un CD bilingue leur est offert à leur naissance. L'effort sera plus minime en Lorraine, même si Gilbert Krausener, vice-président du CESEL reconnaît la nécessité de créer une langue véhiculaire.Regrouper les forces économiques :
La Sarre dispose actuellement de cinq pôles économiques spécialisés dans l'automobile, la logistique, l'énergie ou encore les bio et nanotechologies. Ces zones joueraient un rôle moteur pour l'économie et donc pourrait résorber une partie du chômage des jeunes lorrains (21 500 en 2013).L'alliance des deux régions pourrait également faciliter la mise en place du Pacte lorrain, notamment dans la création de la Vallée Européenne des Matériaux et de l'Énergie.
Et institutionnelles :
Pour diriger et promouvoir cette collaboration, la Sarre aimerait que des institutions françaises telles que des universités s'implantent sur son territoire. Désir similaire en ce qui concerne les chambres de commerces. En ce qui concerne les instances politiques, Stephan Tomasi espère rencontrer deux fois par an les représentants lorrains afin de réaliser plus rapidement les objectifs établies ces derniers mois.Ces propositions doivent encore être précisées. Néanmoins, l'aboutissement de ces initiatives en relèvent pas seulement des deux régions. Face au coût estimé de ces projet, un investissement de l'Union Européenne via les fonds régions est indispensable pour mener à bien toutes ces promesses.