Fusion des régions : l'Alsace avec la Lorraine, qu'en pensez-vous ?

Dans une tribune publiée lundi dans la soirée, François Hollande a indiqué que le nombre de régions métropolitaines sera ramené de 22 à 14. Le président de la République a précisé que la carte proposée sera "soumise au débat parlementaire". 

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Le projet prévoit une fusion de l'Alsace avec la Lorraine. La Champagne-Ardenne, un moment pressentie pour être associée à cette entité, rejoindrait la Picardie.

L'Alsace avec la Lorraine, explications et réactions



SONDAGE

L'interview de Philippe Richert

Beaucoup de réactions sur Twitter

L'Alsace rattachée à la Lorraine, Manuel Valls a précisé que la carte pourra encore subir des modifications avec le temps. On pourrait donc aussi envisager le ralliement du Territoire de Belfort comme ce fut le cas dans le passé. Qu'en pense les premiers concernés ? Voici quelques réactions recueillies ce mardi matin.

Fusion des régions :  réactions en Lorraine et dans le Territoire de Belfort



Strasbourg devra nécessairement être le siège de la future région Alsace-Lorraine (Philippe Richertà)

La réaction de Philippe Richert (UMP

 


Les régions qui fusionnent

  • L'Alsace et la Lorraine
  • Le Poitou-Charente, le Centre et le Limousin
  • Haute et la Basse Normandi
  • Auvergne et Rhône-Alpe
  • Picardie et Champagne-Ardennes
  • Bourgogne et Franche-Comté
  • Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon

Les régions qui ne fusionnent pas

  • Bretagne, Pays-de-la-Loire, Aquitaine, Nord-Pas-de-Calais, Corse, Ile-de-France et Paca.

Le communiqué de l'Elysée

  • "Réformer les territoires pour réformer la France" à lire ici

Sans donner de calendrier précis, François Hollande dit vouloir "aller vite" sur ce sujet, qui nécessite un vote du parlement. Contrairement à ce que le gouvernement avait annoncé, c'est finalement la voie d'une révision constitutionnelle que veut emprunter le président de la République pour la réforme des départements. La réussite de l'opération est néanmoins très incertaine, puisque, pour réviser la loi fondamentale, il faut une majorité des 3/5es au parlement, ce dont la gauche ne dispose pas. "Je veux croire qu'une majorité politique nette se dessinera" en ce sens, ajoute le président de la République, entre prudence et défi lancé à la droite.

Tous les juristes s'étaient accordé pour la juger nécessaire dès lors que l'objectif était, comme l'a confirmé lundi M. Hollande, "la suppression du conseil général en 2020". Le périmètre des régions étant modifié d'ici là, les élections régionales seront, si le parlement l'approuve, reculées à l'automne 2015, tout comme les élections départementales. En revanche, le département subsistera comme "cadre d'action publique" de l'Etat, selon François Hollande. Il précise que les nouvelles régions et les intercommunalités "absorberont une large part des attributions" des conseils généraux.

Dernier changement majeur, en proposant de "donner le moment toute sa légitimité démocratique" à l'intercommunalité, François Hollande préconise implicitement l'élection à terme des intercommunalités au suffrage universel direct, sans cependant donner de date. La désignation des conseils communautaires procède aujourd'hui des élections municipales. Pour le chef de l'Etat, les intercommunalités doivent devenir "la structure de proximité et d'efficacité de l'action locale". La commune, dit-il, "doit demeurer +une petite République dans la grande+". Prompt à réagir, le PRG, principal allié du PS, a dénoncé "un coup de force" avec une réforme "où l'on fusionne des régions qui n'ont aucune histoire ni tradition en commun, et où l'on signe l'arrêt de mort du département". A l'inverse, le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a salué "une vision ambitieuse". "Désormais, il y aura les conservateurs et les modernistes", a-t-il affirmé.




Le chef de l'Etat veut aller vite

Selon le JDD, le Conseil des ministres examinera le 18 juin deux projets de loi. L'un, présenté par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, portera sur la nouvelle carte et la date des élections, qui seraient repoussées au printemps 2016. L'autre projet de loi, présenté par la ministre de la Décentralisation Marlyse Lebranchu, organisera le transfert des compétences des conseils généraux, supprimés, aux super-régions ou aux agglomérations.


Dans un entretien réalisé le 16 mai 2014, Philippe Richert, président (UMP) de la Région Alsace, s'est dit hostile à une éventuelle fusion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne

Entretien réalisé le 16 mai 2014 (D.Léonard-C.Laemmel)

 

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