Deux aide-soignantes du service EHPAD du centre hospitalier de Saint-Nicolas-de-Port ont été suspendues de leurs fonctions, après avoir été prises sur le fait : elles pratiquaient une contention "artisanale" sur deux résidentes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Les faits ont été découverts le 28 mai dernier, à 23 heures. Un contrôle inopiné a permis à l'équipe de direction du centre hospitalier de Saint-Nicolas-de-Port de se rendre compte des choses.
Cette équipe avait été alertée quelques jours auparavant par d'autres membres du personnel (grâce à un dispositif mis en place pour le permettre).
Ce qui est reproché à ces deux aide-soignantes, c'est d'avoir, durant la nuit, attaché les mains de deux résidentes âgées de plus de 85 ans, et atteintes de la maladie d'Alzheimer. Leurs mains étaient "entravées dans des gants de toilette" explique le directeur de l'établissement..."afin d'éviter, semble t'il, que les patientes ne cherchent à déplacer leur protection urinaire (nécessitant alors de changer toute la literie)".
Les deux aide-soignantes sont expérimentées : elles n'étaient pas en sous-effectif, et n'ont pas respecté des procédures qui, dans certains cas, autorisent une certaine forme de contention (pour protéger les personnes, en accord avec l'équipe médicale et les familles).
"De plus, elles savaient très bien ce qu'elles faisaient" ajoute le directeur, "puisqu'elles prenaient soin de démonter avant l'arrivée de l'équipe de jour".
Une procédure a été engagée auprès de l'ARS et du procureur de la république. suite à la plainte en particulier d'une des deux familles.
Au delà des suites disciplinaires et judiciaires, l'établissement souhaite proposer un "retour sur expérience", sans enterrer ni minimiser les faits.
Pour que des événements de ce genre ne se reproduisent plus.
A Saint-Nicolas-de-Port, on compte 206 résidents, répartis dans 3 services selon leur état.
Et l'hôpital compte un effectif médical et hôtelier spécifique de 117 personnes.
Voyez notre reportage...