Comment se protéger du loup ?

Depuis le début de l'année, les éleveurs de brebis meusiens ont subi plusieurs attaques du loup. Après trois attaques en dix jours, Mickaël Haim, éleveur à Houdelaincourt a décidé de reprendre les rondes de nuit. À quelques centaines de kilomètre, Nicolas Simonet promeut une technique plus douce. 

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Depuis près de deux ans, les dégâts causés par le loup se multiplient en Lorraine. Principal département touché, la Meuse. Depuis le mois d'octobre près de 30 attaques ont été référencée. Comment se protéger du loup ? Certains optent pour une technique radicale quand des alternatives plus raisonnées existent

Des éleveurs excédés armés : 

Depuis le 12 mai 2014, la préfecture de Meuse a autorisé le tir de défense pour trois éleveurs du département. Après 3 attaques perpétrées en 10 jours, Mickaël Haïm, éleveur près d'Houdelaincourt opte pour la méthode forte. Armé d'un fusil de chasse, l'éleveur s'épuise chaque soir en effectuant des rondes pour veiller son cheptel.

Nos équipes ont suivi Mickaël Haim lors d'une surveillance de nuit :


Une solution proposée :

À quelques centaines de kilomètres de la Meuse, Nicolas Simonet, directeur de l'Association de Secours et de Placement des Animaux (ASPA) propose aux éleveurs une méthode de protection baptisée turbo fladry



Le principe du turbo fladry : 

Ce dispositif comprend un câble électrique où est disposé tous les 20cm un ruban rouge. Cette méthode aurait déjà fait ses preuves. 
Le bruit et le mouvement des bandeaux éloignent le loup des enclos. Néanmoins, le prédateur s'habitue à cette agitation et tente de s'approcher. Une fois que sa peau entre en contact avec le dispositif, l'animal reçoit une décharge dissuasive de 8 ampères. 

Les expérimentations doivent se multiplier : 

Nicolas Simonet confie que cette technique expérimentée pendant un an auprès d'un éleveur sinistré de Midrevaux a été concluante puisqu'aucune autre attaque ne s'est produite pendant cette période. Cependant, ce moyen doit encore être amélioré et être expérimenté dans d'autres environnements.

Nous devons tester le dispositif sur les meutes car il se peut que la réaction des loups soit différente", précise Nicolas Simonet


Une initiative qui peine à séduire : 

Malheureusement, les autres éleveurs vosgiens n'ont pas été séduits par cette initiative. Nicolas Simonet espère que leurs homologues meusiens seront davantage séduits. Une ambition qui se heurte à l'indifférence des hommes politiques.

Nous avons envoyé des mails à la préfecture de la Meuse et aux associations de chasseurs de Meuse. Pour l'heure, nous n'avons reçu aucune réponse", explique Nicolas Simonet



 



Le président de l'ASPA est réaliste. Le turbo fladry n'est pas une solution miracle. Mais les tirs de défense ne sont pas une option réaliste.

Le loup sent l'homme à 1km, une présence humaine à proximité des enclos suffit pour éviter une attaque"


Nicolas Simonet aimerait que les acteurs du monde politique et agricole soient plus ouverts pour permettre enfin une coexistence entre loup, troupeau et éleveurs



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