Depuis le début du mois de mars 2014, la Lorraine est victime d'un déficit pluviométrique jamais vu depuis 1946, les chiffres inquiètent et le risque d'une sécheresse est aujourd'hui pris très au sérieux.
Se dirige-t-on vers une nouvelle sécheresse ? La crainte d'un scénario semblable à celle de 1976, dont l'impact économique à été énorme, est de plus en plus redoutée.Les spécialistes doutent sérieusement que les précipitations du week-end suffisent à améliorer une situation préoccupante qui, il y a quelques mois de cela, était pourtant loin d'être envisagée.
Un hiver 2013 humide
Avec une fin d'année 2013 particulièrement arrosée, les prévisions étaient plutôt optimistes.Des précipitations au-dessus de la normale de 65% en octobre et de 34% en novembre, des nappes phréatiques à leur maximum, rien ne laissait envisager une telle situation.
Un printemps sec
Depuis 3 mois, la Lorraine s'assèche. En cause, des précipitations très insuffisantes depuis le mois de mars et des températures supérieures en moyenne de 2 degrés par rapport à celles habituelles de la période.Conséquences, les nappes phréatiques ne sont aujourd'hui plus pleines et une sécheresse de surface sévit, au grand dam de nombreux agriculteurs, qui voient leurs cultures prendre du retard.
Retournement de situation ?
Les précipitations du week-end dernier éloignent quelque peu le spectre de la sécheresse. Entre le 27 et le 29 juin 2014, la quantité d'eau (23.7 mm) était supérieure à celles enregistrées depuis le début du mois (6 à 7 mm seulement). Au total, 31.3 mm sont tombés au mois de juin sur Nancy.La jauge devrait se remplir dans les jours prochains, notamment en fin de semaine avec des averses qui devraient sévir sur toute la région.
Reportage Dominique Duforest et Christophe Bodin :