Une quarantaine de membres du collectif Intermittents Précaires Chômeurs Lorraine (CIPCL) étaient mobilisés mercredi 1er octobre 2014 place Maginot à Nancy pour exiger l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage signée en mars dernier.
A la veille d'une nouvelle réunion de concertation sur la "refonte" de leur régime d'assurance chômage, les intermittents du spectacle et d'autres memebres du Collectif Intermittents Précaires Chômeurs Lorraine (CIPCL) ont manifesté dans plusieurs villes pour la première fois depuis la rentrée. Ils exigent un calendrier précis des discussions.
Ce mercredi 1er octobre matin, ils étaient une quarantaine à Nancy place Maginot.
Parmi eux, des intermittents, qui ont perturbé pendant l'été plusieurs festivals emblématiques, ne sont pas d'accord avec la convention d'assurance chômage signée en mars, qui durcit leurs règles d'indemnisation.
De justesse, le Premier ministre Manuel Valls avait réussi à désamorcer la menace d'annulations en chaîne des grands festivals en installant une mission de "concertation", qui a travaillé tout juillet avant de suspendre ses travaux en août.
Cette mission menée par trois médiateurs a convoqué demain matin toutes les parties concernées : les signataires de la convention contestée comme le Medef et la CFDT, la CGT, non signataire, la coordination des intermittents et précaires et les employeurs du spectacle (Syndeac).
"Autant en juillet, nous avions un bon rythme de travail, autant il faut passer maintenant à la vitesse supérieure, avec un calendrier précis et des réponses à toutes nos questions." Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle.
Les parties prenantes
D'un côté, le Medef et la CFDT s'opposent à une renégociation de la convention avant la date prévue de 2016. De l'autre, les intermittents et leurs représentants souhaitent des améliorations de leurs conditions d'indemnisation, comme le retour à une date anniversaire annuelle pour le calcul des droits et une meilleure prise en compte des congés maladies et maternité pour les "maternittantes".NDLR : Le Collectif s'est ému que notre article mette l'accent sur les intermittents uniquement. Il nous demande de préciser que ces "actions de lutte contre le nouveau système d’assurance chômage (accord Unédic du 22 mars 2014)" regroupaient également "des salariés, des chômeurs, des retraités, des indépendants, des intérimaires et des intermittents, précaires ou pas."