Une centaine de salariés d'Ecomouv' se sont rassemblés jeudi 13 novembre 2014 devant le ministère de l'Ecologie, à Paris, pour protester contre l'abandon de l'écotaxe décidé par Ségolène Royal, cible de la "colère" des manifestants. Une décision qui leur fait craindre le pire pour leur avenir.
Parti tôt ce matin en bus de leur site implanté sur l'ancienne base aérienne de Metz, une centaine de salariés d'Ecomouv' se sont rassemblés jeudi après-midi 13 novembre 2014 devant le ministère de l'Ecologie, à Paris, pour protester contre l'abandon de l'écotaxe décidé par Ségolène Royal
Casquettes blanches sur la tête et sifflets à la bouche, ils ont improvisé un défilé, sur le trottoir faisant face au ministère, derrière un cercueil noir sur lequel était écrit "R.I.P (repose en paix, en anglais) nos emplois", avant d'être rapidement arrêtés par la vingtaine de CRS présents.
Les images de la manifestation :
Dans le même temps, une délégation de représentants du personnel était reçue au ministère des Transports, à la Défense (Hauts-de-Seine).
Ecomouv', consortium franco-italien, devait être chargé de la mise en place du dispositif de l'écotaxe et de sa collecte.
"Le gouvernement cherche à éloigner au maximum le problème du ministère de l'Ecologie". Henri Julia, chargé de clientèle Ecoumouv'.
Selon cet ancien militaire, recruté par Ecomouv' il y a quelques mois, les salariés se mobilisent pour que "l'Etat reconnaisse sa responsabilité morale et donne à la société les moyens de faire un plan social correct".
A ses côtés, Patrick Ruard, venu de Metz, jugeait "incroyable qu'une personne (Ségolène Royal, ndlr) décide au-dessus des lois", alors que "le dispositif fonctionne et que tout est prêt".
L'abandon de l'écotaxe est difficilement vécu par des salariés qui ont fait "six mois de formation pour certains", quand "d'autres ont quitté leur travail ou ont déménagé", selon lui.
Les manifestants reprochent à la ministre de l'Ecologie d'avoir tenu "des propos diffamatoires et complètement faux", qui ont provoqué la "colère" des salariés, a déclaré à l'AFP Kamila Lemanski, chargée de clientèle à Metz.
Ségolène Royal avait justifié la résiliation du contrat par le "constat que le dispositif ne fonctionnait pas, qu'il était très complexe, qu'en plus il y a avait des risques de fraude très importants".
Jointe par l'AFP, la direction d'Ecomouv' a confirmé avoir reçu le courrier de résiliation du contrat passé avec l'Etat. La société compte 210 salariés à Metz et Paris.