Metz : Hollande rencontre des salariés d'Ecomouv' et leur donne des garanties

Loin des caméras; François Hollande a rencontré lundi 24 novembre 2014 à Metz une délégation de représentants du personnel d'Ecomouv', leur donnant des assurances sur le maintien de leurs emplois à court terme et leur avenir à plus long terme. Il évoque également une "écotaxe Alsace-Lorraine".

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Loin des micros et des caméras, François Hollande à rencontré pendant quarante minutes une délégation de salariés d'Ecomouv', en marge du déjeuner républicain qu'il a pris à Metz à l'occasion de sa visite en Lorraine, lundi 24 novembre 2014.

Le chef de l'Etat "a souhaité les écouter et a rappelé qu'il suivait avec attention leur situation", a-t-on précisé de source proche du président à l'issue de cette rencontre organisée à la préfecture de la région Lorraine à Metz.

Devant ses interlocuteurs, syndicalistes de la CGT, de la CFDT et de FO, François Hollande a réitéré sa promesse d'assurer aux quelque 200 salariés d'Ecomouv', dont 157 sont basés à Metz, "une transition d'un an avec garantie de salaire" en attendant que des solutions de reclassement leur soient proposées.

"Des discussions sont en cours avec l'actionnaire pour trouver les moyens de les maintenir dans l'emploi, de leur garantir leurs salaires à court terme et de les orienter professionnellement à plus long terme", a-t-il poursuivi en substance, toujours selon son entourage, rappelant que "des bilans individuels de compétences vont être effectués pour chacun d'entre eux".


Après la suspension sine die du dispositif de l'écotaxe (voir notre dossier), l'Etat a résilié le 30 octobre son contrat avec la société Ecomouv', qui devait se charger de mettre en oeuvre et de collecter cette taxe sur les poids lourds.
Le gouvernement tente de trouver une solution négociée avec la société, mais s'est dit prêt à aller devant les tribunaux si nécessaire.

Dans une interview au Républicain lorrain et à L'Est républicain lundi, François Hollande s'est par ailleurs déclaré favorable à une éventuelle "expérimentation" de l'écotaxe en Alsace-Lorraine, "si les élus en décident et si elle est compatible avec nos engagements européens".

"C'est plutôt positif", s'est félicité Olivier Kamiri, représentant CGT des salariés d'Ecomouv', à l'issue de cet entretien. Une expérimentation régionale de l'écotaxe est une piste de reclassement sur laquelle "l'État va travailler", tout comme la proposition de la CGT Cheminots de réaffecte rles salariés d'Ecomouv' à la SNCF Lorraine, selon M. Kamiri.

 

Les réactions au projet d'écotaxe Alsace-Lorraine
Jean-Pierre Masseret, président PS de la Région Lorraine :
"On est prêt à se mettre autour d'une table pour regarder les conditions de faisabilité de cette suggestion du président de la République. Ne perdons pas de temps, mettons-nous au travail. J'ai brièvement évoqué le sujet avec le chef de l'État ce lundi. Il faut regarder dès maintenant le cadre juridique à partir duquel il serait possible d'agir, mais cela suppose une évolution législative, des vérifications à faire avec le cadre européen dans laquelle une telle expérimentation pourrait s'inscrire."

Philippe Richert, président UMP de la région Alsace :
"On peut réfléchir à une expérimentation régionale parce qu'on a toujours ce différentiel de trafic avec l'Allemagne. Cependant, l'introduire maintenant alors que l'ensemble du pays est en crise, que nos transporteurs sont dans une situation délicate, ça me paraît un peu compliqué.  Il faudrait également repenser les modalités de cette taxe et clarifier le futur territoire où elle s'appliquerait, alors que l'Alsace doit fusionner avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne. Cela impliquerait aussi de transférer aux régions la compétence des routes nationales et regarder comment l'État accompagne ce transfert en termes
de moyens.
"


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