Les salariés d'Ecomouv' : "nous attendons des réponses claires"

Réunis à leur demande autour de Jean-Pierre Masseret à l'hôtel de Région, les salariés d'Ecomouv tapent du poing sur la table : "nous voulons des réponses précises sur notre situation et des engagements concrets du gouvernement". Ils demandent à l'Etat d'intervenir dans le plan social.

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Réunis à leur demande autour de Jean-Pierre Masseret à l'hôtel de Région, lundi 15 décembre 2014, les salariés d'Ecomouv ont demandé "à l'Etat d'intervenir dans le plan de sauvegarde de l'emploi" qui doit s'ouvrir mardi.

"Nous demandons solennellement à l'Etat d'intervenir dans le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), même si légalement, il y a un cadre à trouver."  Olivier Kamiri, CGT.


Il a rappelé que François Hollande avait promis "une transition d'un an avec garantie de salaire" lors d'une rencontre avec une délégation de salariés, fin novembre.

Les quelque 193 salariés d'Ecomouv' vont perdre leur emploi et la société va disparaître, avait annoncé mardi 9 décembre 2014 sa direction, conséquence de l'abandon par le gouvernement du dispositif d'écotaxe que l'entreprise était chargée d'appliquer. La majorité des salariés -155 sur 193- est basée à Metz, au centre opérationnel d'Ecomouv'.

"La négociation entre l'Etat et Ecomouv' va influencer le PSE. Nous attendons des précisions de l'Etat et du gouvernement, qui doivent prendre leurs responsabilités. On nous a promis un an de salaire, mais on ne sait pas quelle entité juridique pourrait prendre en charge ces fonds." Mario Escumalah, FO.


"Que le gouvernement réponde rapidement aux propositions qui ont été formulées par le président de la République", a abondé Jean-Pierre Masseret, par ailleurs favorable à l'expérimentation d'une écotaxe dans sa région.
"Il nous faut une décision législative qui nous permette, nous région, d'expérimenter un dispositif +écotaxe+", a-t-il exhorté, en affirmant que l'Alsace, voire la Champagne-Ardenne, amenées à fusionner avec la Lorraine dans le cadre de la réforme territoriale, pourraient être favorables à ce type d'expérimentation.

"Mais si c'est dans un an, ça n'a plus aucun sens, il faut que ça aille vite", a prévenu M. Masseret. "On me dit oui ou on me dit non, mais je dois connaître le chemin que l'on va prendre", a-t-il ajouté.

La SNCF va jouer son rôle et embaucher des salariés, assure Pepy
"On va faire notre devoir d'actionnaire, c'est-à-dire qu'on va participer au +sauvetage+ de ces emplois" et des "efforts" seront fournis à destination de ces salariés là "qui se sont formés pendant deux ans, qui parlent plein de langues, qui connaissent très bien la réglementation",  a déclaré lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, Guillaume pepy, le patron de la SNCF, actionnaire à hauteur de 10% d'Ecomouv'.

Les quelque 200 salariés d'Ecomouv' vont perdre leur emploi et la société va disparaître, a annoncé mardi 9 décembre 2014 sa direction, conséquence de l'abandon par le gouvernement du dispositif d'écotaxe que l'entreprise était chargée d'appliquer.

La filiale de logistique Geodis pourrait absorber quelques emplois, puisque "la connaissance des langues, des règles douanières, des flux européens c'est un plus pour ces salariés" qu'ils pourraient faire valoir dans cette société à la dimension "mondiale", a poursuivi M. Pepy.
"Donc on fera notre part", a-t-il ajouté, sans préciser le nombre d'embauches envisagées.

Ecomouv' est une filiale à 70% de l'italien Atlantia (ex-Autostrade), où sont également présents les français Thales (11%), SNCF (10%), SFR (6%) et Steria (3%).
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