La direction de la société Ecomouv' a annoncé mardi 9 décembre 2014 avoir présenté un projet de cessation de ses activités et de "suppression de tous les emplois existants pour motif économique" après l'abandon de l'écotaxe. 200 salariés dont 157 à Metz sont concernés par ce plan social.
La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre mardi 9 décembre 2014, par un communiqué de la Direction : Ecoumouv a présenté un projet de cessation de ses activités et de "suppression de tous les emplois existants pour motif économique". L'entreprise explique cette décision, sans surprise, par l'abandon de l'écotaxe décidé par le gouvernement.
"Le 30 octobre 2014, l'Etat a notifié par courrier sa décision de résilier le contrat de partenariat signé avec Ecomouv' SAS. Cette décision entraîne des conséquences irrémédiables et rédhibitoires pour l'activité et l'avenir de l'entreprise. En effet, la société Ecomouv' SAS a été créée avec une mission unique et exclusive: l'exécution du contrat de partenariat signé le 20 octobre 2011 avec l'Etat. La direction d'Ecomouv' est donc contrainte de présenter un projet de cessation de ses activités et de suppression de tous les emplois existants pour motif économique." La direction d'Ecomouv par communiqué.
Près de 200 salariés sont directement concernés, dont une majorité (157) sont implantés sur le site de l'ancienne base aérienne 128 de Metz-Frescaty.
Pourtant, loin des caméras, François Hollande avait rencontré lundi 24 novembre 2014 à Metz une délégation de représentants du personnel d'Ecomouv', leur donnant des assurances sur le maintien de leurs emplois à court terme et leur avenir à plus long terme. Il avait également évoqué une "écotaxe Alsace-Lorraine".
"Que l'Etat assume ses décisions"
La direction d'Ecomouv' a affirmé qu'elle allait mobiliser "ses ressources pour identifier des possibilités de reclassement en France, et dans la mesure du possible dans la région de Metz".Elle demande également "à l'Etat français une mobilisation de ses propres services décentralisés afin de l'aider à gérer l'impact social d'un projet qui est la conséquence directe et exclusive de sa décision unilatérale de résilier le contrat de partenariat qui le liait à Ecomouv'"
En octobre, le gouvernement avait reporté sine die la mise en place de l'écotaxe, l'une des mesures phares du Grenelle de l'Environnement, en raison notamment d'une forte opposition des transporteurs routiers.
L'Etat a ensuite résilié son contrat avec Ecomouv', qui devait se charger de mettre en oeuvre et de collecter cette taxe sur les poids lourds.
Ecomouv' est une filiale à 70% de l'Italien Atlantia (ex-Autostrade) où sont également présent les Français Thales (11%), SNCF (10%), SFR (6%) et Steria (3%).
Notre dossier complet sur Ecoumouv et la collecte de l'écotaxe.
Présentation d'Ecomouv sur Wikipédia.