Plusieurs pères séparés se tiennent depuis deux semaines sur un ancien puits de mine à Freyming-Merlebach, en Moselle, pour protester contre le jugement qui, selon eux, les prive injustement de leurs enfants. Ils ont prévu d’y passer Noël, au sol.
Ils ont décidé de "se percher" pour se faire entendre. Plusieurs pères séparés et, selon eux, injustement privés de leur enfants par la justice, se sont installés depuis deux semaines sur un ancien puits de mine à Freyming-Merlebach, à l'est de Metz.
Depuis quelques jours, ces pères-manifestants ont quitté le sommet du chevalement minier en ferraille de plusieurs dizaines de mètres où ils avaient campé les premiers jours. Ils ‘apprêtent maintenant à passer Noël sur leur lieu de protestation, mais au sol cette fois-ci.
"Certains, qui habitaient la région parisienne, sont repartis pour voir leurs familles pendant les vacances de Noël, d'autres ont dû reprendre le travail", a expliqué à l'AFP Frédéric Simon, 41 ans, qui se bat pour récupérer la garde de deux de ses enfants vivant chez leur mère en Gironde.
"Etre entendus par la justice"
Au pied du chevalement, les pères habitant la région ont trouvé refuge dans un bâtiment minier désaffecté où ils peuvent dormir par intermittence. Un poêle artisanal a été installé et permet de faire sécher couvertures et sacs de couchage. Au milieu de la salle trône un sapin de Noël et sur un mur, un slogan: "Aimer, c'est prendre nos enfants dans nos bras maintenant".Les manifestants réclament d'"être entendus par la justice". Cependant le tribunal le plus proche, celui de Sarreguemines, a refusé de les voir, jugeant que cela "ne mènerait à rien", les jugements qu'ils remettent en cause ayant souvent été pris dans d'autres juridictions.
"Tant qu'ils ne créent pas un trouble à l'ordre public majeur, je ne vais pas envoyer les forces de police pour les déloger de là", a récemment indiqué à l'AFP Pierre Lang, le maire (UMP) de Freyming-Merlebach, qui a rencontré les manifestants au début de leur action. "La balle est dans le camp des services de l'Etat et de la justice, qui sont informés" de leur situation, a ajouté l'élu.