Il y a 30 ans, la catastrophe du puits Simon

Le 25 février 1985, un coup de grisou relayé par un coup de poussières coûta la vie à 19 personnes travaillant dans le puits Simon de Forbach à plus d'un km sous la surface de la terre. Jeudi, les parents et amis des victimes ont rendu hommage aux mineurs décédés. Avec émotion, comme chaque année. 

On commémorait un bien triste anniversaire cette semaine en Lorraine : celui du drame du puits Simon. La dernière grande catastrophe minière de France. Il y a tout juste 30 ans, à Forbach, un coup de grisou emportait 22 mineurs le 25 février 1985 à 7h 21. La plupart des victimes n'avait même pas 25 ans. Un monument a depuis été érigé à Forbach en souvenir de ces jeunes et tous les ans, les familles, les amis et d'anciens syndicalistes s'y retrouvent pour ne pas les oublier.

En février 1985, la priorité était au rendement dans un bassin houiller Lorrain qui devait supporter l’essentiel de la relance de l’activité charbonnière en France. Le pays avait encore besoin de charbon et les mines du Nord-Pas-de-Calais n'offraient plus les meilleurs résultats. C'est à cette époque que les houillères de Lorraine ont embauché massivement des jeunes mineurs appelés «NET» : "nouveaux embauchés tardifs". Ils sont plusieurs centaines à se retrouver au fond et les syndicats pointent les risques liés à leur manque de formation. Les impératifs de production entraînent en effet de nombreuses dérives en matière de réglementation. Pourtant la catastrophe de 1976 à Merlebach, qui avait fait 16 victimes, était encore dans toutes les têtes. Cela n'avait pas suffit.