Documentaire : "Une division SS en France, Das Reich », les précisions de France 3

Dans le cadre de Lundi en Histoires le 2 mars dernier, France 3 a programmé 3 documentaires de grande qualité : « Une division SS en France, Das Reich », « Le combattant de la liberté » suivi du « Procès de L’impossible ». 


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Cette soirée a rencontré un large succès (2,3 millions de téléspectateurs), notamment en Alsace.

Suite à ces diffusions, l’antenne de France 3 Alsace a reçu d’un certain nombre de courriels de téléspectateurs évoquant un premier film qui « dénie la réalité de l'incorporation de force » et donnerait « à penser que les Alsaciens étaient non seulement des volontaires mais d'enthousiastes SS ».

Nous comprenons l’émoi suscité et regrettons que ce film ait pu heurter la sensibilité de plusieurs  téléspectateurs alsaciens.

Nous tenons tout d’abord à rappeler qu’à aucun moment  ce documentaire ne laisse entendre une pareille affirmation. Bien au contraire, le commentaire introductif dresse par le menu, les conditions d’incorporation d’un « Malgré nous » :

Schneider est l’un d’entre eux. Agé de 17 ans, il a été incorporé quelques mois auparavant dans une Alsace annexée depuis 1940 par le IIIeReich. Il se souviendra longtemps de la visite médicale qui a fait de lui un Waffen SS :

Voix-off d’après extrait autobiographie : « Au Conseil de révision, un officier Waffen SS, jaugeant mon corps de jeune sportif en me regardant droit dans les yeux, me demanda si j’avais les pieds plats. Sur ma réponse négative, il sourit et rétorqua: «Toi aussi, tu auras le tampon». Je ne compris pas tout de suite, mais, après une visite médicale très détaillée, je reçus mon livret militaire, frappé du fameux tampon portant la mention «Bon pour le service, accepté dans les Waffen SS». C’était une manière comme une autre de prétendre que j’étais volontaire, alors que je n’avais rien signé, pas le moindre engagement ».

Ce qui signifie clairement qu’il a été incorporé contre sa volonté.

Par la suite le commentaire évoque le fait que cet homme ait sauvé de la pendaison deux civils à Tulle et montre à l’image l’un des certificats qui l’atteste. Enfin Schneider n’était pas à Oradour-sur-Glane le jour du massacre.

En revanche le chiffre cité dans le film évoquant 6000 Alsaciens versés dans la Das Reich à cette période est visiblement erronée. Leur nombre étant sans doute plus proche de 1000 à 2000. Cette erreur a était immédiatement corrigée par le réalisateur Mikael Prazan et la société de production Nilaya production et intégrée dès les prochaines diffusions.

Il reste que le sujet des engagés de force alsaciens n’est pas au cœur du film « Une division SS en France, Das Reich ». Cette thématique l’est bien davantage dans le troisième documentaire de la soirée du 2 mars intitulé « Le procès de l’impossible ».

Nous rappelons par ailleurs que France 3 avait abordé ce sujet historique dans le téléfilm « les Malgré Elles » qui a connu un très fort succès auprès des téléspectateurs. (4 millions de téléspectateurs)et que  France 3 diffusera à la fin avril le documentaire « Après la guerre, l’Alsace Moselle c'est la France! » qui revient notamment le sort des « Malgré nous » après-guerre.

Pour France Télévisions, cette question est un sujet fondamental de notre histoire contemporaine qui doit être partagé avec la plus grande rigueur auprès du plus grand nombre.
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