La 10e édition de la Semaine des alternatives aux pesticides se tient jusqu'au 30 mars. A cette occasion, des membres de Greenpeace se mobilisent à Strasbourg comme dans d'autres villes françaises pour dénoncer l'utilisation d'insecticides tueur d'abeilles.
L'association demande l'interdiction des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, réputés toxiques notamment pour les
abeilles.
Le projet de loi sur la biodiversité, défendu par toute la gauche et combattu par l'UMP, a été largement voté mardi dernier en première lecture à l'Assemblée nationale, quelques mois avant la conférence mondiale sur le climat à Paris. Rebaptisé projet de loi "pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages", ce texte porté par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, un an après avoir été présenté par son prédécesseur, Philippe Martin, a été adopté par 325 voix contre 189. L'UMP a voté contre, tandis que l'UDI s'est abstenue, hormis trois de ses élus ultramarins, qui ont voté pour. (...)
Il renforce les sanctions pour le commerce illicite d'espèces protégées, donne un cadre plus clair au principe de compensation pour les dégâts causés à la biodiversité lors de projets d'aménagement, ou traduit dans la loi française le protocole international de Nagoya encadrant l'exploitation de ressources génétiques naturelles. Sur quelque 1.400 amendements déposés sur les 73 articles initiaux du texte, plus de 200 ont été adoptés, aboutissant à "un texte de compromis" et d'"équilibre", grâce à "l'ouverture" d'esprit de la ministre, selon la socialiste, Viviane Le Dissez.
Au chapitre des surprises, qui ne survivront peut-être pas à la suite de la navette, l'interdiction à compter de 2016 des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, réputés toxiques notamment pour les abeilles, via un amendement des socialistes Gérard Bapt et Delphine Batho, voté contre l'avis du gouvernement, et qualifié de "grande victoire" par les écologistes.