Pour le meurtre de sa femme de 24 coups de couteau le 15 mai 2012 à Robert-Espagne en Meuse, Robert Hamadouche écope de 15 ans de prison. Tel est le verdict prononcé à son encontre mercredi 13 mai 2015 par le tribunal de Bar-le-Duc, au lieu des 18 années de réclusion demandées par le parquet.
Le parquet réclamait 18 ans de prison, Robert Hamadouche écope finalement de 15 années. C'est le verdict prononcé pour le meurtre de sa femme à Robert-Espagne en Meuse le 15 mai 2012. Le prévenu lui avait asséné 24 coups de couteau, dont trois létaux. Les juges ont retenu l'altération du discernement de l'accusé, ce qui explique cette peine écourtée.
Mariés 19 ans mais séparés depuis quelques mois, voilà le contexte du drame. Christiane Hamadouche, avait quitté le domicile pour retourner vivre dans les Ardennes. Ce jour-là, elle effectuait un simple détour par son ancien domicile pour reprendre quelques affaires. Robert était là, ils échangent quelques mots et une dispute éclate. Pris de colère, aveuglé, Robert finit par attraper Christiane et lui assène de nombreux coups de couteau, dont un au coeur. Il tentera même de hisser le corps de sa femme dans le coffre de sa voiture.
À leur arrivée, les gendarmes et les secours trouvaient Robert prostré. Il ressortira qu'il vivait très mal leur séparation, alors que sa femme avait officiellement demandé le divorce.
À aucun moment il ne nie les faits. Plusieurs experts concluront que l'homme est dans un état "dépressif sévère", qu'il est "frustre, psychorigide, centré sur lui-même" et que cela a pu conduire à une "altération de son discernement". C'est d'ailleurs ce que les juges retiendront, pour lui infliger 15 ans de prison ferme, contre initialement 18 retenus. Pour la famille de la victime, il ressort que la peine "reste la hauteur de la gravité des faits". Il en va de même pour l'avocate de Robert Hamadouche, qui reste satisfaite que les juges aient pris en compte "l'altération du discernement".
Le compte-rendu du procès par Jean-Philippe Tranvouez et Frédéric Madiaï :
Hier soir, nous tentions de comprendre la personnalité de l'homme :