Ascenseurs : un tiers des salariés d'Otis en grève pour l'emploi et les salaires

Un tiers des salariés du groupe Otis, qui gère 160.000 ascenseurs en France, était en grève lundi pour la défense de l'emploi et de leurs conditions de travail, selon les chiffres de la direction, contestés par les syndicats. A Strasbourg, ils seraient 90% selon le décompte d’un salarié.

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Répondant à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC), "le centre d'appel d'Otis s'est mis en grève" et son activité a été "transférée vers un prestataire", a indiqué Franck Pfister (CFDT), qui évalue à environ "90%" le nombre de techniciens en grève au total.

La direction d'Otis France, qui emploie environ 4.500 salariés, a indiqué que le mouvement social, "assez diffus sur toute la France", avait été suivi par un tiers de son personnel. Quant à la CGT, elle a fait état de "70 et 75% de participation toutes catégories de personnel confondues", selon son délégué syndical central, Eric Basquez.
Bien que suivi, le mouvement social ne devait pas pénaliser trop fortement les usagers, selon Otis.

"La priorité va aux personnes bloquées en cabine"

L'entreprise s'est "organisée pour fournir les mêmes services à nos clients" qu'habituellement, a précisé un porte-parole de la filiale du groupe américain United Technologies Corporation. "La priorité va aux personnes bloquées en cabine", qui ne doivent "jamais tenter de sortir par leurs propres moyens", a-t-il rappelé. Direction et syndicats se sont rencontrés à la mi-journée pour trouver une sortie de crise, sans succès. "Ils sont restés sur leurs positions" en avançant "des choses non quantifiables", "ça ne peut pas être acceptable", a tranché M. Pfister.

La grève se poursuit

"On est venu pour avoir du concret, et du concret nous n'en avons pas", a ajouté M. Basquez. Les grévistes s'élèvent contre un projet de plan social portant sur 170 suppressions de postes et la charge de travail induite pour le personnel restant. Ils protestent également contre l'absence d'augmentation salariale collective en 2015. "Aujourd'hui la charge de travail est irréalisable et l'effectif ne fait que décroître", selon le délégué CGT, assurant que l'entreprise employait encore 6.000 personnes en 2009. 

Pour lui, les dirigeants d'Otis "jouent toujours sur la même variable d'ajustement, la masse salariale, pour maintenir leurs marges" et entretenir "leur profitabilité" par le biais d'un "4e plan social consécutif". La précédente grève en 2011, pour les mêmes motifs, avait duré neuf jours, sans que les revendications des syndicats soient satisfaites. Malgré l'échec des discussions, les syndicats affirment être toujours "à disposition" de la direction pour discuter. "La grève se poursuit" mais "je reste optimiste", a fait savoir M. Basquez, prêt à reprendre les discussions "cet après-midi ou cette nuit si l'employeur le souhaite".
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